La Corée du Sud ferait-elle pression sur ses conglomérats pour qu’ils investissent chez le voisin nord-coréen ? C’est en tout cas ce que suggère un rapport publié alors que le président sud-coréen Moon Jae-in est rentré jeudi 20 septembre d’une visite de trois jours en Corée du Nord.
Séoul brûle de relancer ses projets de coopération économique avec Pyongyang, veut raccorder les réseaux ferroviaires et routiers entre les deux Corées et relancer le commerce bilatéral. Mais certaines entreprises n’ont guère envie de risquer d’être frappées de sanctions en s’aventurant au Nord.
La pression sur Lee Jae-yong
Le gouvernement sud-coréen fait pression sur Lee Jae-yong, l’héritier du géant Samsung, pour que celui-ci mette au point un ambitieux plan d’investissement en Corée du Nord, affirment des sources proches du conglomérat au journal Nikkei Asian Review.
C’est dans ce but que Lee Jae-yong a été invité à accompagner le président sud-coréen lors de la visite à Pyongyang, précise l’une de ces sources. Samsung semble réticent : investir au Nord est risqué, et les sanctions internationales interdisent tout commerce avec le régime.
La situation est donc délicate pour Lee Jae-yong, qui vient de passer plusieurs mois en prison pour une affaire de corruption. Et qui est dans l’attente d’un jugement de la Cour suprême.
Main-d’oeuvre bon marché
Mais d’autres conglomérats sud-coréens – comme LG – ne cachent pas leur intérêt pour la main-d’œuvre qualifiée, bon marché et coréanophone de Corée du Nord, ainsi que pour ce marché où tout est à développer. Ces entreprises ont déjà mis sur pied des groupes de travail pour préparer de futurs investissements. Mais rien ne sera possible tant que les sanctions seront en place.
Avec RFI