Après l’effondrement du viaduc autoroutier de l’A10 à Gênes, l’Italie est en état de choc et en deuil. Si le drame reste pour l’heure inexpliqué, il pourrait résulter d’une combinaison de facteurs et les enquêteurs examinent déjà plusieurs hypothèses.
Le pont Morandi a été construit entre 1963 et 1967 et des défaillances de structure du béton remontant à sa construction ont été évoqué comme pouvant être en cause dans la catastrophe. Des suppositions ont aussi été émises à l’encontre du volume de trafic quotidien sur le viaduc ou encore de la fragilité des sols de la région, ce qui aurait potentiellement accéléré la dégradation de la structure. D’autres pointent également du doigt le défaut d’investissements publics pour l’entretien et les travaux de maintenance des infrastructures routières du pays.
Notre graphique, issu des données de l’OCDE publiées par la BBC, montre en effet la réduction drastique des investissements de l’Italie vis-à-vis de son réseau routier. Les dépenses italiennes sont passées de 13,66 milliards d’euros en 2007 à seulement 3,39 milliards d’euros en 2010. Sur cinq ans, entre 2010 et 2015, l’Italie aura investi 22,48 milliards d’euros dans ses infrastructures routières. Un chiffre qui parait peu élevé en comparaison des dépenses de l’Allemagne (11,69 milliards d’euros), de la France (10,01 milliards d’euros) et du Royaume-Uni (9,07 milliards d’euros) pour la seule année 2015. Il est cependant important de noter que ces dépenses sont également liées à la taille des réseaux routiers respectifs des pays cités.