Des experts des États membres de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO) réunis en conclave à Abidjan du lundi 17 au mardi 18 décembre réfléchissent sur les modalités d’accroitre la capacité de production en hydrocarbures dans la sous-région.
Cet Atelier qui se déroule en présence de plusieurs délégations des États membres de l’espace communautaire et des entités notamment l’Association des Raffineurs Africains (Ara), l’Organisation des Producteurs de Pétrole Africains (Appo) aboutira à l’adoption d’un cadre régional consensuel.
« Le dynamisme de la croissance de l’Afrique de l’Ouest ces dernières années a engendré une augmentation régulière de la consommation totale des produits pétroliers estimés à 34 millions de tonnes en 2017. Malgré l’existence de huit raffineries avec une capacité globale installée de 30 millions de tonnes, la région fait de plus en plus recours à l’importation pour combler le déficit de production. Cette source d’approvisionnement représente à ce jour 75% de la consommation globale de la région », a révélé Sédiko Douka, Commissaire énergie et mines de la commission de la CEDEAO.
Pour lui, l’un des axes majeurs sur lequel les efforts doivent être fédérés est bien celui de l’indépendance énergétique par la maîtrise de l’approvisionnement en produits pétroliers. L’autre aspect important est celui de la faiblesse des normes relatives aux carburants dans la majorité des pays de la région »
À l’en croire, le projet revêt plusieurs avantages.
Il permettra aux États d’accroître la sécurité énergétique par le renforcement de l’outil de raffinage régional et l’accroissement de l’offre locale, de limiter l’importation des produits pétroliers, d’accroître le commerce intra régional de produits pétroliers et de lutter contre la contrebande » a-t-il fait savoir.
Pour sa part, Mme Kaba, représentant le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, a souligné que la Côte d’Ivoire est engagée dans le processus de réduction du soufre dans son carburant, notamment le gasoil. Plusieurs stratégies à cet effet ont été mises en place. Il s’agit de l’information et la sensibilisation des parties prenantes sur la nécessité de réduction du soufre dans le carburant. Les options technologiques pour la production de carburant à faible teneur en soufre et le financement pour la production de carburant à faible teneur en soufre. À cela, il faut noter qu’une feuille de route d’une vingtaine d’activités a été élaborée ce qui devrait à l’horizon 2025 permettre à la Côte d’Ivoire d’installer les unités pour produire du gasoil avec une teneur en soufre.
Avec sudmedias