Le Sénégal et la Mauritanie viennent de lancer un projet de construction d’une ligne de 225Kv d’interconnexion entre les deux pays ainsi qu’un projet pour la sécurisation de l’alimentation électrique. Ce projet à hauteur de 110,6 milliards de FCfa a été financé par la Banque islamique de développement (Bid).
Pour le Sénégal, La Société nationale d’électricité (Senelec) s’est engagée à développer et à renforcer son réseau de transport et de distribution à travers plusieurs projets.
C’est le ministre de l’Energie et des Energies renouvelables du Sénégal, Thierno Alassane Sall, qui donné le coup d’envoi du projet de construction d’une ligne de 225 Kv d’interconnexion entre les deux pays membres de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS) ainsi qu’un projet de sécurisation de l’alimentation électrique de la ville de Dakar.
Ces deux projets ont été financés par la Banque islamique de développement (Bid) à hauteur de 110,6 milliards de FCfa.
L’objectif du premier projet est de renforcer l’intégration économique régionale et d’intensifier les efforts visant la réduction de la pauvreté et le développement socioéconomique par l’extension de l’échange d’énergie transfrontalier entre le Sénégal et la Mauritanie.
Il vise à rendre possible l’importation d’une partie de la production excédentaire de la Mauritanie vers le Sénégal qui souhaite importer une énergie électrique compétitive dans un court délai. Son coût est estimé à 111,3 millions d’euros, soit 73 milliards de FCfa. Pour sa réalisation, la Bid a dégagé 103 millions d’euros soit 67,6 milliards de FCfa et le gouvernement du Sénégal a mis 8,3 millions d’euros (environ 5,4 milliards de FCfa).
Le deuxième projet consiste au renforcement de l’alimentation électrique de la région de Dakar de manière durable, fiable. Ce projet augmentera la capacité du réseau haute tension vers la région de Dakar de 370 Mégawatts en 2015 à 690 Mégawatts en 2019. D’un coût de 69 millions d’euros (45 milliards de FCfa), il est financé par la Bid à hauteur de 66 millions d’euros (environ 43 milliards de FCfa) et le gouvernement pour 3 millions d’euros (2 milliards de FCfa).
Le ministre de l’Energie et du Développement des énergies renouvelables s’est félicité du dynamisme et de la qualité de la coopération entre le Sénégal et la Bid, une institution qui s’illustre dans notre pays à travers le financement de plusieurs projets dans le secteur.
Il faut rappeler qu’au Sénégal, la BID a financé le programme d’électrification rurale de Dagana-Podor-Saint-Louis et la construction de deux centrales diesel de 60 Mw à Bel-Air et à Kahone entre 2006 et 2008. Le financement de ces deux projets entre dans le cadre de la politique énergétique de la Bid sur la période 2012-2016 pour la promotion de l’accès à des sources d’énergies fiables, modernes à coût raisonnable.
Le secteur de l’énergie occupe une place centrale dans la coopération entre le Sénégal et la Bid. En 40 ans de coopération, l’institution a financé 15 projets dans ce secteur pour un montant global d’environ 477 millions de dollars, soit 279 milliards de FCfa.
avec financialafrik