La New Development Bank (NDB), une nouvelle banque de développement lancé par les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), entend financer des projets plus risqués que ceux que soutient la Banque mondiale, ont annoncé ses parrains réunis en sommet à Ufa (Russie) le 10 juillet. «Les BRICS, qui sont tous membres de la Banque mondiale, ont néanmoins constaté qu’il existe des problèmes avec le World Bank Group. Nous voulons lancer des projets d’infrastructure plus risqués et d’autres projets de développement, mais il peut y avoir des cas où nous devrons travailler ensemble», a déclaré Tito Mboweni (photo), directeur non-exécutif de la NBD et ancien gouverneur de la Banque centrale de l’Afrique du Sud.
«Nous avons besoin d’une autre banque de développement, mais d’un genre différent», a-t-il ajouté, indiquant que la NDB entend être opérationnelle d’ici au premier trimestre 2016.
La banque aura son siège à Shanghai et sera présidée par Kundapur Vaman Kamath, le président d’ICI Bank Ltd, la première banque privée indienne.
L’objectif de la nouvelle institution est de mobiliser les ressources pour les infrastructures et projets de développement dans les BRICS et autres économies émergentes.
M. Mboweni a précisé dans ce cadre que le cas du groupe public d’électricité sud-Africain, Eskom Holdings, qui souffre de grandes difficultés financières « relève clairement du mandat de la banque ».
Le sommet des BRICS tenu à Ufa «constitue l’acte III d’une gouvernance mondiale des pays émergents, qui entend directement concurrencer les Occidentaux», selon Laurence Dazanio, maître de conférence à Sciences Po.
Les BRICS représentent 46% de la population de la planète et 19,8% du PIB mondial.
(Avec Ecofin)