La Banque africaine de développement (BAD) a mis en place un nouvel outil d’évaluation de la résilience et la fragilité des pays, a indiqué cette institution sur son site web.
« Dans le cadre de son approche stratégique visant à remédier à la fragilité et à renforcer la résilience en Afrique, la Banque africaine de développement a mis au point un nouvel outil pour le diagnostic des situations de fragilité, qui tient compte des capacités dont disposent les pays concernés et des pressions de toutes sortes qu’ils peuvent subir », a précisé la même source.
Dénommé en anglais Country Resilience and Fragility Assessment (CRFA), cet outil préconise, de manière totalement inédite, d’évaluer la résilience et la fragilité des pays selon sept critères clefs : l’inclusivité politique , la sécurité , la justice , l’économie , la cohésion sociale , l’effet de contagion régionale et le changement climatique.
« La création du CRFA représente une avancée significative dans l’évaluation de la fragilité, qui est une réalité pas toujours facile à cerner ni à percevoir. En introduisant pour la première fois les notions de « capacités » et de « pressions », ce nouvel outil apporte plus de rigueur et d’efficacité dans l’évaluation de la résilience et de la fragilité, notamment parce qu’il prend davantage en compte le contexte national », a expliqué le directeur du Bureau de coordination des Etats en transition (RDTS), Sibry Tapsoba.
Avant d’obtenir le feu vert du Conseil d’administration de la Banque africaine de développement, mardi 11 septembre 2018 à Abidjan, le CRFA, qui s’appuie sur un solide travail de collecte de données, a fait l’objet de plusieurs tests de fiabilité et d’efficacité, menés sous l’égide du Bureau de coordination des Etats en transition, avec l’appui des départements de la Statistique et de la Mobilisation des ressources de la Banque, souligne la BAD.
Outre l’évaluation de la résilience et de la fragilité, le nouvel outil devrait s’avérer un levier efficace de plaidoyer et de communication, qui améliore et renforce le dialogue permanent entre la Banque et ses pays membres régionaux. Il permet également d’anticiper les crises, grâce à un mécanisme d’alerte précoce.
« Nous avons ici un outil d’évaluation d’un niveau de rigueur indiscutable. Il est facilement applicable, fiable, accessible à tous. Il apporte indiscutablement une valeur ajoutée aux techniques déjà existantes de l’évaluation de la résilience et la fragilité », a indiqué M.Riadh Ben Messaoud, du département de la Mobilisation des ressources de la Banque.
Pour l’ensemble de la communauté des partenaires au développement, la création d’un nouvel outil d’évaluation de la fragilité et de la résilience représente une contribution à l’effort de recherche d’une plus grande efficacité dans les interventions de la Banque, note la BAD.