Le président kényan, Uhuru Kenyatta, a lancé dimanche 3 juin à Lokichar dans le nord-ouest du pays, un programme pilote destiné à l’exportation du pétrole brut.
« Mon gouvernement va se consacrer au développement de nos secteurs gazier et pétrolifère au profit de l’économie et du peuple », a indiqué le chef de l’Etat cité dans un communiqué de la présidence. Et d’indiquer que ce lancement « marque le début d’un long et fructueux voyage ».
Initialement annoncé pour débuter en juin 2017, ce programme biannuel prévoit l’acheminement de quelque 2 000 barils par jour par camions vers le port de Mombasa, depuis les puits de pétrole situés dans le nord-ouest du Kenya. Le retard de son lancement est dû à des désaccords sur le partage des revenus pétroliers qui proviendraient de ces réserves exploitables estimées à 560 millions de barils, et découvertes par Tullow Oil, également chargée de l’exploitation.
Mais le pouvoir central et les autorités locales ont trouvé un accord qui attribue 75 % des recettes au gouvernement, 20 % au comté du Turkana (province de la Valée du Rift) et 5 % aux communautés locales. « Nous avons maintenant une compréhension qui peut mettre le Kenya sur la carte des pays exportateurs du pétrole », s’était réjoui M. Kenyatta dans un communiqué diffusé en mai dernier.
« Nous allons intensifier nos efforts d’exploration non seulement à Turkana, mais dans le reste du pays maintenant que nous disposons d’un instrument juridique qui peut aider à guider la gestion du pétrole et du gaz dans notre république », avait-il déclaré.
Avec financial