Une semaine après la réconciliation entre le président Uhuru Kenyatta et le responsable de l’opposition, Raila Odinga, les évêques kényans ont exprimé leur satisfaction.
À l’étonnement général, Uhuru Kenyatta et Raila Odinga se sont serré la main le 9 mars.
Le président kényan et le candidat malheureux à la présidentielle s’opposaient pourtant depuis de longs mois.
« Nous exhortons les responsables de chaque formation politique à soutenir ce parcours de manière à ce qu’il ne constitue pas un exercice de relations publiques ou un spectacle donné par deux individus », ont commenté les évêques kényans une semaine après cette réconciliation très médiatisée.
Alors qu’Uhuru Kenyatta avait été déclaré président par la Cour constitutionnelle fin novembre, au terme d’un scrutin controversé qui a connu de multiples rebondissements, son opposant Raila Odinga s’était autoproclamé « président du peuple » en janvier.
Un geste qui suscite de l’espoir
« Nous désirons reconnaître, dans le geste de nos deux responsables, un signe de leur engagement à collaborer pour unir le pays, profondément divisé et polarisé », a affirmé Mgr Philip Anyolo, évêque président de la Conférence des évêques catholiques du Kenya.
Les évêques kényans ont également souhaité que ce premier geste soit « une ouverture vers un plus grand engagement en faveur de la recherche de solutions réelles pour réaliser un pays plus juste, plus démocratique et plus prospère, dans lequel tout citoyen aura la possibilité de se réaliser ». Ils ont, par la même occasion, invité les deux leaders politiques à un dialogue global et participatif « qui comprenne toutes les parties de la nation et soit ouvert pour affronter les différentes questions qui concernent le pays ».
Mgr Anyolo est, par ailleurs, revenu sur le rôle important de l’Église kényane dans l’instauration d’un climat de paix : « Nous avons, par le passé, demandé à tous les responsables et à toutes les parties intéressées à recourir au dialogue constructif comme seul moyen de résoudre les conflits. »
Avec lacroix