L’arrivée du premier lot de locomotives pour le chemin de fer à voie normale reliant Mombasa à Nairobi, à Mombasa, au Kenya, le 11 janvier 2017. (Xinhua/Mbuyu Cazeiya)
Le nouveau chemin de fer à voie normale (SGR) construit au Kenya est une première dans un pays où des millions d’habitants voient pour la première fois un chemin de fer construit.
Avec un lancement prévu en juin, le chemin de fer continue d’être pionnier dans d’autres domaines dans ce pays d’Afrique de l’est.
Par exemple, pour la première fois dans l’histoire du pays, des femmes feront partie des dizaines de chauffeurs qui conduiront les nouveaux trains SGR après avoir été formées en Chine.
Au moins sept femmes, d’après le journal The Standard, font partie du groupe d’étudiants kényans que la Société nationale chinoise des travaux de ponts et chaussées (CRBC), entreprise du SGR, a financé pour apprendre le fonctionnement du chemin de fer à l’Ecole technique du chemin de fer Baoji en Chine.
Wendy Kathambi, 26 ans, et Alice Mugure Gitau, 27 ans, participent à ce programme et sont prêtes à servir leur pays avec leurs nouvelles compétences, a rapporté le journal dans un article publié mardi.
Mmes Kathambi et Gitau ont participé à l’essai inaugural du SGR le mois dernier, au cours duquel elles ont pu conduire les trains de passagers à la vitesse de 105 km/heure de Nairobi à Sultan Hamud (A/R).
Quand les trains SGR seront totalement opérationnels, les locomotives se déplaceront à une vitesse moyenne de 120 km/heure.
“Nous étions sept étudiants dans notre classe et nous avons suivi beaucoup de cours, dont celui sur l’entretien des locomotives fonctionnant au diesel léger”, a répondu Mme Gitau à l’affirmation selon laquelle certains emplois sont exclusivement masculins.
Les femmes, selon elles, peuvent conduire des trains et même des avions, aussi bien que les hommes, voire même mieux.
“Nous sommes tous nés avec les capacités d’accomplir toutes les tâches. Je suis sûre que je peux tout faire si je le veux”, a affirmé Mme Gitau, qui a suivi à l’origine des cours de marché public.
A la fin de ses cours, elle a étudié la langue et la culture chinoise.
“Ce cours comprenait six mois au Kenya et un an en Chine. J’ai ensuite été embauchée par une entreprise chinoise comme traductrice à l’Institut de formation ferroviaire (RTI) à Nairobi. C’est là que j’ai entendu parler du programme de formation au SGR et que je me suis inscrite”, a-t-elle expliqué.
Mme Kathambi a quant à elle fait savoir qu’entrer dans le secteur dominé par des hommes avait toujours été son désir et qu’elle était heureuse d’y être arrivée.
“C’est cela qui me donne de la satisfaction après avoir développé de l’intérêt dans les nouvelles technologies dans le domaine du développement ferroviaire. C’est un domaine encore assez nouveau et le Kenya ne possède pas la main d’oeuvre adéquate pour le transport ferroviaire”, a-t-elle expliqué au journal.
Elle a un diplôme supérieur en ingénierie électrique obtenu au RTI de Nairobi en complément de son diplôme d’ingénierie électrique.
“De jeunes ingénieures kényanes font partie du projet. Nous voulons étendre cette tendance dans les secteurs opérationnels et d’entretien, en accord avec les directives gouvernementales”, a expliqué Atanas Maina, directeur du chemin de fer kényan.
“C’est la première fois dans l’histoire du Kenya que des femmes sont actrices actives dans le secteur ferroviaire. Elles ont obtenu de bons résultats et je sais qu’elles feront du bon travail”, a-t-il ajouté.
Avec xinhuanet