Les employés ont été les principales victimes de la digitalisation entreprise dans le secteur bancaire au Kenya, apprend-on du rapport de supervision bancaire de l’année 2016, publié par la banque centrale de ce pays. Au total, ce sont 2517 personnes qui ont perdu leurs postes sur la période, soit une baisse de 7% des effectifs.
Les agents de bureau et les secrétaires paient le plus lourd tribut, avec près de 1988 postes de travail supprimés, soit 12,5%. L’option de la digitalisation pour les banques kenyanes répond au besoin de réduire les charges d’exploitation, dans un contexte marqué par la limitation des taux sur les crédits accordés aux clients, la baisse des rendements sur les titres publics, et la concurrence forte des transactions financières via les opérateurs de téléphonie mobile.
Comme autre conséquence de la digitalisation des services de banque au Kenya, on a assisté à la baisse en 2016, du nombre de distributeurs automatiques de billets de banque. 67 au total ont été mis hors service. Une petite surprise cependant, le nombre des agences bancaire a augmenté et présente une évolution nette de 18 structures.
Rappelons que le licenciement de cadres de banque a favorisé l’émergence d’un nouveau type d’emplois, en la personne des « agents de banque », qui facilitent les opérations digitales, sans forcément être des employés à part entière de ces établissements financiers. Les opérations effectuées par ces agent de banques ont bondi de 66% atteignant 734,18 milliards de shillings (7 milliards $) à la fin 2016.
Avec agenceecofin