Le gouvernement kényan a récemment mis en application de nouvelles mesures incitatives en faveur des fabricants locaux de produits textiles. D’après Reuters qui rapporte l’information, ces dispositions comprennent une entrée sans imposition sur les matériels et équipements de fabrication et une levée de taxe sur 20 % des ventes de produits des fabricants locaux.
Cette stratégie qui s’inscrit dans le cadre de l’ambition du gouvernement de relancer l’industrie textile vise notamment à créer de nouveaux emplois par le biais du développement de la production locale.
Hormis ce volet, un enjeu majeur de la réforme est de parvenir à améliorer la compétitivité des industries nationales en réduisant leurs coûts de production afin de rendre les prix des produits plus abordables pour les consommateurs et in fine, de rattraper le retard sur les produits étrangers moins chers.
En effet, selon certaines statistiques officielles citées par Reuters, 70 % des Kényans ne peuvent s’offrir des vêtements neufs produits localement en raison de leurs prix prohibitifs. Conséquence du déclin de la filière textile dans les années 80, ces prix élevés ont favorisé des importations de vêtements d’occasion à bas prix en provenance notamment des USA et de l’Europe. Ces arrivées massives ont fragilisé les acteurs de la filière et conduit de nombreuses entreprises à cesser leurs activités.
Pour rappel, le gouvernement kényan n’en est pas à son premier geste envers les compagnies locales. L’exécutif a mis en place ces dernières années, un système d’allègement des prix de l’électricité aux firmes opérant dans les zones franches industrielles afin de booster l’exportation.
Contribuant à 9 % du PIB en 2016, l’industrie textile kényane emploie 300 000 personnes, d’après les données officielles.
Avec agenceecofin