Pour Bassirou Kébé, Karim Wade ne peut plus continuer à gérer le PDS par le leadership vertical. Le responsable libéral du département de Nioro reste convaincu que si le PDS veut survivre, il faut instaurer le débat contradictoire en interne.
« Certes, il faut nuancer, mais quoi qu’on puisse dire, il y a beaucoup d’anciens bénéficiaires du régime de Wade qui sont partis rejoindre l’APR ou former leur mouvement politique et travailler contre le PDS. Cela est dû à deux choses : d’une part, si certains sont partis, ils le font par simple ingratitude, par manque de reconnaissance. Ils oublient vite. D’autre part, d’autres ont quitté le Pds parce qu’ils n’ont pas un espace pour s’exprimer, pour dialoguer.
Dans un parti politique, il faut permettre aux gens de s’exprimer librement. Mais au PDS, si vous dites des choses qui n’arrangent pas la hiérarchie du parti, certains passent tout leur temps à vous insulter. Au PDS, certains gens n’acceptent pas le débat contradictoire. Nous sommes un parti démocratique, mais malheureusement, il n’y a pas de démocratie interne. On nous refuse de dialoguer, de donner notre point vue sur certaines questions. C’est un problème au niveau du PDS.
Par rapport à la prochaine élection présidentielle, je l’ai dit je le répète : il faut qu’on pense à un plan B. On ne peut pas continuer à dire ‘Karim ou rien’’. Karim est déjà notre candidat, mais puisqu’il y a des obstacles mais puisqu’il y a des obstacles que le régime actuel est en train de dresser, il faut penser à contourner ces écueils et avoir un plan B.
Cette situation a fait qu’aujourd’hui, beaucoup de responsables du Pds sont en train de créer des mouvements, non pas parce qu’ils veulent rejoindre la mouvance présidentielle mais parce qu’ils ne sont pas écoutés, leur point de vue n’est pas pris en compte. Malheureusement, c’est la réalité au Pds. Ce que nous constatons, c’est qu’il faut être Karimiste pour qu’on vous écoute, qu’on prenne en compte vos points de vue et qu’on vous responsabilise. Le problème du Pds, c’est Karim Wade”.
Avec l’obs