Le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, va annoncer prochainement des “décisions importantes”, a déclaré jeudi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en expliquant pourquoi sa visite prévue récemment dans ce pays avait été repoussée.
“Nous venons de recevoir la confirmation que notre visite serait la bienvenue prochainement”, a affirmé le patron de l’ONU lors d’une conférence de presse, en réponse à une question sur le report de sa visite initialement planifiée pour début juillet.
“La raison qui nous a été donnée pour le report était que le président allait prendre très bientôt, ou annoncer très bientôt, une série de décisions importantes et qu’il ne voulait pas donner l’impression qu’il les prenait sous la pression internationale”, a ajouté Antonio Guterres. “Non seulement notre visite, mais également d’autres ont été repoussées”, a-t-il précisé.
“Si cela veut dire qu’il va prendre la bonne décision et qu’il veut donner l’impression que la pression internationale ne l’a pas conduit à prendre la bonne décision, un report me va très bien”, a souligné le secrétaire général avec un large sourire. Il faisait allusion à l’attente d’une possible annonce de Joseph Kabila qu’il ne se présentera pas à l’élection présidentielle programmée en décembre.
Dimanche, un conseiller diplomatique de Joseph Kabila, Kikaya Bin Karubi, avait déclaré à l’AFP que la visite du secrétaire général de l’ONU et du président de la commission de l’Union africaine en République démocratique du Congo était “inopportune” en cette période préélectorale. Il avait invoqué, sans autre détail, “les urgences au pays et les tractations en cours”.
Les élections doivent organiser la succession de Joseph Kabila, dont le deuxième et dernier mandat a pris fin le 20 décembre 2016. La Constitution lui interdit de briguer un nouveau mandat, mais l’opposition l’accuse de vouloir se représenter lors du scrutin prévu le 23 décembre.
Fin janvier, le président Kabila avait critiqué la mission de l’ONU en RDC (Monusco), demandant qu’elle quitte le pays au plus tard en 2020. La Monusco, qui compte quelque 17.000 Casques bleus, pour un budget annuel d’1,153 milliard de dollars, est l’une des plus importantes missions de la paix de l’ONU dans le monde.
Avec AFP