Un tribunal de Pretoria examine le 11 mai la légalité de la décision du gouvernement sud-africain d’accorder l’immunité diplomatique à l’ex-Première dame du Zimbabwe Grace Mugabe, accusée de violences par un mannequin sud-africain en 2017. Une affaire qui avait fait grand bruit.
Le 13 août 2017, Gabriella Engels, top model sud-africain de 20 ans, se trouve dans une chambre d’hôtel du quartier huppé de Sandton à Johannesburg. Elle est en compagnie des deux fils Mugabe, quand l’ex-première dame du Zimbabwe surgit. Grace Mugabe, aurait alors frappé la jeune femme au visage à l’aide d’une rallonge électrique.
Le mannequin avait immédiatement porté plainte. Sans suites. Le gouvernement sud-africain de Jacob Zuma ayant validé la demande du Zimbabwe d’octroyer une immunité diplomatique à sa première dame.
Pour les défenseurs du mannequin, il y a erreur : ce privilège ne s’applique que pour des motifs officiels et non privés. Or, selon plusieurs médias zimbabwéens, Grace Mugabe était en Afrique du Sud pour faire soigner une blessure au pied.
L’examen de la légalité de cette immunité par le tribunal de Prétoria intervient alors que les démêlés judiciaires de l’ex-première dame s’accumulent au Zimbabwe, depuis la chute de son époux, Robert Mugabe, en novembre 2017.
La police doit prochainement l’interroger, dans une vaste affaire d’exportation illégale d’ivoire de contrebande qui lui aurait rapporté des millions de dollars, selon la presse gouvernementale.
Les autorités anticorruption enquêtent également sur les conditions dans lesquelles elle a obtenu un doctorat de philosophie en 2014, peu de temps après son inscription à l’Université d’Harare.
Avec RFI