Selon le ministre des PME et de l’Artisanat, Julien Nkoghe Bekale (photo), il existerait près de 40 000 petites et moyennes entreprises au Gabon. Ce chiffre qui résulte de la compilation des données des différents organismes publics et des banques commerciales, serait à l’image de l’arbre qui cache la forêt de maux que connaît ce secteur au Gabon.
Selon le membre du gouvernement, « En dépit de ce chiffre très impressionnant et des politiques publiques volontaristes initiées par l’Etat et le gouvernement, depuis 1981, date de la création du ministère des PME, à travers le FAGA et Promo-Gabon, et bien d’autres structures liées à cette politique, force est malheureusement de constater que nous n’avons pas encore atteint un nombre critique de PME, pouvant constituer un vivier de futurs champions dont le pays a besoin pour diversifier son tissu économique et des sources de revenus pour les finances publiques, tout en créant l’emploi dans le secteur privé ».
Cette analyse froide du microcosme entrepreneurial gabonais de Julien Nkoghe Bekale, pousse néanmoins à plusieurs enseignements.
En effet, le développement du secteur des PME semble souffrir de l’absence d’une politique cohérente de soutien et de l’existence d’une multitude d’intervenants. Dans ce cadre, a-t-il indiqué, « le principal défi qu’il faut relever est de doter le pays d’un nombre suffisant de moyennes entreprises, solides et conquérantes, dont l’ambition est de devenir de grandes entreprises pour porter haut le drapeau du pays ».
Il s’agit, pour lui, « d’une nécessaire voire impérative mise en place d’un dispositif de soutien cohérent et un programme d’accompagnement opérationnel avec pour objectif, d’aider les PME déjà existantes et présentant un fort potentiel de développement à devenir des champions de leur secteur ».
Mettant un bémol à cette analyse caustique du secteur, le membre du gouvernement a relevé que pour booster ce secteur, le parlement a quand même adopté deux nouvelles lois récemment. La première porte sur l’orientation de la politique nationale des PME, tandis que la seconde est relative aux structures d’encadrement et d’accompagnement des PME.
Tout ce dispositif, a indiqué Julien Nkoghe Bekale, marque toute la détermination des autorités à faire du secteur des PME, un des leviers de la croissance économique et de la prospérité partagée.
Avec le nouveaugabon