L’Agence mondiale antidopage (AMA) se retrouve au centre d’un scandale après les révélations du journal The Australian quant aux projets de l’AMA de suspendre toute l’équipe russe pour les Jeux olympiques de Rio.
Le journal The Australian a accusé l’AMA d’amplifier le scandale de dopage contre la Russie. Des journalistes de ce média ont reçu des informations d’un responsable de l’industrie du sport, dont le nom et la position n’ont pas été divulgués, qui aurait été témoin de la préparation de la décision de l’AMA concernant la délégation olympique russe.
The Australian affirme que la commission de l’AMA aurait appuyé ses décisions sur des informations «détruites, dissimulées ou altérées» concernant environ 170 athlètes russes. Il s’est avéré, un peu plus tard, que ces sportifs avaient été divisés en quatre catégories quant au sérieux des résultats de leurs tests de dopage, l’une d’entre elles étant «pas sérieux du tout».
«Il nous a été demandé de rendre un verdict sur des compétiteurs russes en nous basant sur le rapport McLaren mais sans avoir aucun détail pour comprendre l’importance qu’ils [les athlètes] soient nommés. Désormais, ils nous disent qu’il y a quatre catégories différentes. Pourquoi cela n’a-t-il pas été dit dès le départ ? C’est un vrai gâchis», confie le responsable anonyme au journal australien.
Ainsi, plusieurs athlètes russes accusés par l’AMA de dopage ne se seraient en réalité pas dopés.
Selon The Australian, l’AMA préparait son rapport en espérant que le Comité international olympique (CIO) étudie ce document et suspende toute l’équipe russe des Jeux olympiques de Rio. Cela ne s’étant pas passé, l’AMA a été «prise au dépourvu, n’ayant pas assez de détails pour justifier ses accusations contre les athlètes».
Le journal révèle aussi que le CIO «manque de confiance» en l’AMA : c’est ce que le vice-président du CIO et président du Comité olympique australien John Coates ont écrit à la ministre de la Santé, Sussan Ley.
Le 18 juillet, l’AMA avait présenté les résultats de son enquête sur les accusations d’un système de dopage étatique et de falsification des tests anti-dopage lors des Jeux olympiques (JO) de Sotchi en 2014. En se basant sur ce rapport, l’AMA a demandé la suspension de toute la délégation olympique russe pour les Jeux de Rio. Mais le CIO ne l’a pas suivie, laissant les fédérations internationales des sports inscrits au programme des Jeux de Rio décider au cas par cas de la participation des sportifs russes.
avec france.rt