Invité au Forum économique de Saint-Pétersbourg en Russie, l’homme d’affaires chinois affirme que s’il y a une vie après la mort, il ne recréerait pas le géant chinois du e-commerce.
Jack Ma, le patron du géant du e-commerce chinois Alibaba est un habitué des propos provocateurs. Fustigé en France pour ses récents propos sur la contrefaçon , celui qui est aujourd’hui la deuxième fortune de Chine a de nouveau pris à contre-pied son auditoire lors du récent Forum économique de Saint-Pétersbourg. “Ma plus grande erreur a été de créer Alibaba” y a-t-il en effet affirmé.
“Je ne pensait pas que cette chose allait changer ma vie. Je voulais simplement gérer une petite entreprise. Mais elle a tellement grossi qu’elle m’a apporté de trop grandes responsabilités et de nombreux soucis” a encore expliqué le fondateur d’Alibaba qui visiblement ne voudrait pas revivre une telle expérience dans une autre vie.
Ne pas travailler jusqu’à un âge avancé
” S’il y a une vie après la mort, je ne referais jamais une entreprise aussi grande” qu’Alibaba, a-t-il en effet encore expliqué. “Je voudrais être moi-même et profiter de ma vie (…) être en mesure de voyager n’importe où dans le monde et ne pas y parler d’affaires. Ni travailler”, a-t-il encore concédé.
Faute de mieux, Jack Ma qui a aujourd’hui 51 ans, a expliqué aux responsables économiques réunis à Saint-Pétersboug , qu’il préparait activement l’heure de sa retraite car il ne souhaitait pas travailler jusqu’à un âge avancé.
Développement en Russie
Mais pour l’heure, et en attendant cette deuxième vie, Jack Ma n’oublie pas de parler affaires avec les responsables de Russie, pays qui constitue une de ses cibles de développement grâce au rapprochement entre Moscou et Pékin du fait des sanctions occidentales après l’annexion de la Crimée.
Jack Ma a ainsi proposé au président russe Vladimir Poutine, de créer une « route électronique », par analogie à la route de la soie, qui permettrait de faciliter les échanges. En attendant, à plus court terme, une plate-forme proposant des produits “made in Russia”pourrait faire son apparition sur le site de e-commerce Alibaba, qui selon Jack Ma, aurait déjà attiré plus de 10 millions de consommateurs russes.
Avec L’Entrepreneuriat