La quatrième édition du Forum économique mondial pour l’Afrique s’est ouvert mercredi 1er novembre à Dubaï. Plusieurs chefs d’Etats africains ont pris part à ce rendez-vous. Les participants plaident en faveur d’une accélération et diversification des investissements, notamment ceux des Emirats Arabes Unis, en Afrique. Détails.
Le forum économique mondial sur l’Afrique s’est ouvert le 1 novembre, à Dubaï. Au menu de la quatrième édition de ce forum organisé par la Chambre de commerce et d’industrie de Dubaï (DCCI), sous le thème « nouvelle génération en Afrique » :des échanges sur les perspectives économiques en Afrique, sur les défis auxquels les marchés à croissance rapide font face sur le continent ainsi que les opportunités d’affaires en Afrique qui s’offrent aux entreprises émiraties. Et vice versa.
« Nous sommes face à la région qui a la plus forte croissance du monde. Six des dix économies à la croissance la plus rapide sont juste à côté de nous, en Afrique », a fait remarquer à ce propos Hamad Buamim, directeur de la DCCI auprès de l’AFP.
Le patron de la DCCI s’exprimait ce mercredi lors de l’ouverture de ce forum qui se termine ce jeudi, 2 novembre. Abondant dans le même sens et partant du principe que les investisseurs de l’émirat ont leur place en Afrique, des experts présents à ce rendez-vous, estiment que « les 54 pays africains qui réunissent un cinquième de la population mondiale, ont besoin de dizaines de milliards de dollars d’investissements notamment dans les infrastructures et l’énergie », indique la même source.
Aligner les objectifs de Dubaï sur les ambitions de l’Afrique
Toujours dans ce même ordre d’idées, le président rwandais Paul Kagamé, l’un des quatre Chefs Etats africains qui ont pris part à ce forum, appelle à davantage d’investissements en Afrique. Et à cet égard, le président rwandais a fait remarquer qu’en tous cas, l’intégration africaine est en train de se faire et que cette dynamique devrait encourager les investisseurs émiratis.
« Dans les cinq à dix ans, nous verrons des progrès dans l’intégration entre les différents blocs économiques régionaux africains qui se sont formés ces dernières années », a estimé Paul Kagamé.
Pour sa part, le président de la DCCI Majed Saif al-Ghurair, estime que des progrès significatifs ont été déjà notés dans les échanges entre l’Afrique et les Emirats arabes unis, ces dernières années, notamment entre 2015 et 2016 où le nombre d’entreprises africaines enregistrées à Dubaï a bondi de 41%. Et ce n’est pas tout, poursuit le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Dubaï, car le volume des échanges commerciaux entre les Emirats arabes unis et l’Afrique s’élève à 35 milliards de dollars et connaît chaque année une augmentation à deux chiffres.
« Nous pensons que les objectifs stratégiques de Dubaï peuvent s’aligner sur les ambitions de l’Afrique au moment où elle entre dans une nouvelle phase de développement », a conclu Majed Saif al-Ghurair