Dans le cadre du déroulement des chantiers clés du mandat de SEM le Président Alassane OUATTARA, le Ministère de la Santé et de la Lutte contre le Sida (MSLS) a relevé d’importants défis autour des objectifs qui fondent ses missions: (i) améliorer la santé, (ii) promouvoir l’hygiène publique et (iii) renforcer la lutte contre le sida. Les principaux résultats enregistrés se présentent comme suit :
Bilan
Au niveau du renforcement du cadre institutionnel et de la gestion du système de santé
L’année 2013 a été dédiée à la Santé par SEM Alassane OUATTARA. Au cours du lancement officiel de l’évènement qui s’est déroulé le 1er février 2013, sous la présidence de Monsieur le Premier Ministre, la Ministre de la Santé et de la lutte contre le Sida a fait un état des lieux sans complaisance du système de santé et décliné les options stratégiques en vue de sa performance et de sa compétitivité.
Dans le cadre de l’instauration d’un dialogue permanent et d’une harmonie dans les rapports ministère/syndicat, la Ministre de la Santé et de la lutte contre le Sida a mis en place une plateforme d’échanges avec les 14 syndicats de la santé regroupés au sein de la coordination. Ce forum a permis à la Ministre en charge de la santé d’apprécier les conditions d’exercice des agents de santé et de recenser leurs revendications salariales. Sur cette base, elle a conduit des plaidoyers auprès du Gouvernement qui ont abouti en 2013, à la revalorisation des indices de salaires, soit 400 points pour les cadres supérieurs de la santé et 150 points pour les autres.
Depuis le mois de mars 2015, le Premier Ministre a engagé une série de discussions avec les syndicats et les associations du secteur public ainsi que les acteurs du secteur privé avec pour objectif de cerner les préoccupations des uns et des autres et d’y apporter des solutions si possible.
La bonne gouvernance, le développement du leadership et le management ont constitué l’essentiel des actions réalisées, dans la perspective d’induire un changement de comportement des ressources humaines de santé tant dans l’offre de soins que dans la gestion au quotidien des structures sanitaires. Le MSLS s’est engagé dans la voie de la réforme pour renforcer le système de santé afin d’obtenir de meilleurs résultats pour le bien-être de la population.
Réforme hospitalière
Un atelier présidé par la Ministre de la Santé et de la lutte contre le Sida à Grand Bassam, a jeté les bases de la réforme hospitalière. L’objectif de cette réforme est d’améliorer la performance du système hospitalier public et de le rendre plus compétitif, dans son organisation et son management. Une note d’orientation stratégique est disponible et va servir de base à la rédaction du document de réforme. Cette réforme bénéficie de l’appui financier et technique des partenaires au développement (Banque mondiale, Union Européenne…).
Réforme de la Pharmacie de la Santé Publique (PSP)
La réforme de la Pharmacie de la Santé Publique (PSP) est une réalité. Elle est devenue la Nouvelle Pharmacie de la Santé Publique (NPSP) par décret. Son objectif est de répondre aux défis suivants :
- défi de se donner les moyens techniques, matériels et logistiques pour l’acquisition des médicaments et réactifs de laboratoire, le stockage et leur distribution aux structures sanitaires.
- défi de la disponibilité budgétaire
- défi de la capacité de recouvrement
- défi de la capacité de gestion à la périphérie et du contrôle de l’utilisation des médicaments
Sur proposition du MSLS, le Gouvernement a mis en place le Comité National de Lutte contre les Médicaments Illicites. Ce comité a mené une action de grande envergure sanctionnée par la saisie de 16,7 tonnes de médicaments prohibés, le 8 octobre 2014. Trois (3) missions de contrôle conjointes, Ministère en charge de la Santé/Ministère en charge de la sécurité ont eu lieu sur le site dit Roxy, réputé être le centre de vente et d’approvisionnement en médicaments prohibés, dangereux pour la santé. Des missions de terrain vont s’amplifier en 2015 pour une meilleure protection des populations.
Amélioration du système d’information en milieu sanitaire
La Ministre de la Santé et de la lutte contre le Sida et le Ministre de la Poste, des Technologies de l’Information et de la Communication ont ouvert un centre de la télémédecine au CHU de Yopougon. D’autres expériences pilotes sont implémentées dans le district sanitaire d’Agboville (CHR d’Agboville, Centre de Santé de CECHI, Centre de Santé de Rubino).
La Ministre de la santé et de la lutte contre le Sida conduit également une expérience pilote «Dossier Patient Informatisé (DPI) »à l’Hôpital Général d’Abobo Sud et au CHU de Cocody. Ce projet prend en compte numériquement le patient depuis son entrée jusqu’à sa sortie, en passant par les différentes consultations. Ce système garantit la traçabilité des médicaments aussi bien au niveau des districts que des établissements de premiers contacts (ESPC). Cette expérience sera étendue, très bientôt, à l’ensemble des structures sanitaires du pays.
Couverture Maladie Universelle (CMU)
Pour l’accessibilité financière aux soins de santé, le processus de mise en route de la Couverture Maladie Universelle (CMU) a démarré. Rappelons que la CMU est une promesse de campagne du Président de la République. Il en a donné le démarrage en se faisant enrôler lui-même le 30 décembre 2014. Il a procédé ainsi au lancement de l’opérationnalisation de la CMU. Le Ministère en charge des Affaires Sociales assure l’architecture et le portefeuille de la CMU et la tutelle de la CNAM, et le MSLS pilote la partie offre de soins.
Sur le volet offre de soins, les principaux outils dits référentiels ont été validés et sont en cours d’implémentation dans l’application métier (informatique) de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM). Ce sont :
- le panier de prestations de soins,
- la liste des médicaments remboursables par la CMU,
- la codification des maladies, la même que la 10ème version de la Classification Internationale des Maladies de l’OMS (CIM 10),
- la codification des actes de médecine et de biologie adaptée aux normes internationales (il s’agit de la première codification depuis 1968),
- la codification des médicaments,
- une actualisation des tarifs des actes de santé du secteur public, selon une démarche basée sur les informations disponibles actuellement,
- une définition de la feuille de soins et du circuit des données des prestations de la CMU des structures de santé vers la CNAM.
Sont retenus pour le démarrage de la CMU, les 4 Centres Hospitaliers Universitaires (CHU : Yopougon, Treichville, Cocody et Bouaké), soit 100%, 16 Centres Hospitaliers Régionaux (CHR) sur 17 Centres, soit 94%, 27 Hôpitaux Généraux (HG) sur 84 hôpitaux, soit 32%.
Au niveau du renforcement des infrastructures sanitaires
Dans le cadre de l’accroissement de l’offre de service de santé, le Président de la République a inauguré l’Hôpital Général de Gagnoa en 2013, celui d’Adjamé le 14 juillet 2014 et de Bodo (Tiassalé) le 16 avril 2015.
Le Président de la République, SEM Alassane OUATTARA, a également consacré le 14 janvier 2015, l’opérationnalité de l’Hôpital Saint Joseph Moscati de Yamoussoukro.
38 Hôpitaux Généraux ont été réhabilités par le Programme Présidentiel d’Urgence (PPU) à la requête du MSLS.
Les services des Urgences chirurgicales et de Réanimation du CHU de Treichville ont été aussi réhabilités et ouverts au public, y compris les services de gynéco-obstétrique et de néonatologie du CHU Yopougon, que la 1ère dame de Côte d’Ivoire nous a aidés à équiper.
Les travaux de réhabilitation et d’extension des urgences du CHU de Cocody sont en voie d’achèvement. Les travaux de construction de l’Hôpital général d’Angré et de la médecine nucléaire de Cocody sont en cours et seront tous livrés avant la fin de l’année 2015.
Quatre (4)centres de transfusion sanguine ont été ouverts à Daoukro, Bondoukou, Odienné et Séguéla, confortant ainsi la volonté du gouvernement de déconcentrer les services d’approvisionnement en produits sanguins.
Au niveau de la prévention et de la lutte contre les maladies transmissibles
Sida
Le 4ème et le 5ème Conseil National de Lutte contre le Sida (CNLS) se sont tenus sous la présidence de SEM Alassane OUATTARA, Président de la République, Président du CNLS. Le 5èmea été marqué par la présence du Directeur Exécutif de l’ONUSIDA, Docteur Michel SIDIBE.
Sur initiative du MSLS, le Gouvernement a adopté la loi sur le VIH, votée par l’Assemblée Nationale le 14 Juillet 2014.
Les activités de prise en charge des personnes vivant avec le VIH se sont poursuivies. 13 451 femmes enceintes infectées par le VIH ont reçu un traitement antirétroviral pour la PTME.
Grâce aux campagnes de sensibilisation, d’information et d’éducation, le taux de prévalence nationale connaît un fléchissement. Selon l’ONSUDIA, ce taux est passé de 3,7% à 2,7% en 2014.Une série de rencontres a été aussi organisée avec les professionnelles du sexe aux fins de les amener à une sexualité plus responsable et à moindre risques.
La Ministre a procédé à une série de décoration, en signe de reconnaissance aux acteurs de la lutte le 1er décembre 2014, en présence du Premier Ministre.
Des campagnes de sensibilisation contre les grossesses en milieux scolaires et le Vih/sida ont été organisées par le Programme National de Santé Scolaire et Universitaire en lien avec le Ministère en charge de l’éducation nationale. L’objectif de ces campagnes est d’amener les jeunes élèves à observer l’abstinence, ou, à tout le moins, d’avoir des rapports sexuels protégés afin d’éviter le Vih/sida et les grossesses non désirées qui peuvent compromettre leur santé et leur vie scolaire.
Paludisme
De 2012 à 2015,le paludisme en Côte d’Ivoire (motif de consultation)a chuté de 50 % en 2012 à 40% fin 2014, soit une baisse de 10% .L’incidence du paludisme chez les enfants de moins de 5 ans est passée de 389 pour 1000 en 2012 à 280 pour 1000 fin 2014 soit une baisse de 10%.
Aussi, pour la campagne de routine, 1 million de Moustiquaires à Longue Durée d’Action (MILDA) a-t-il été distribué. Pour la campagne de masse, 1 927 000 MILDA ont été mis à disposition à la phase 1 et 9 540 300 MILDA à la phase 2.Le dénombrement des ménages en dehors des deux régions sanitaires d’Abidjan est achevé sur l’ensemble du territoire : 21 736 492 personnes ont été identifiées et à ce jour 96% de cette population a retiré sa MILDA. En vue du renforcement de la stratégie de lutte, des opérations de démoustication ont été menées dans les Communes de Koumassi et Marcory et à Korhogo. Des équipements dédiés ont été offerts à la commune de Fresco.
Les actions d’assainissement de l’environnement destinées à détruire les gites larvaires seront poursuivies, en collaboration avec le Ministère en charge de l’Environnement. Il est prévu, de mars à mai 2015, une campagne de sensibilisation sur le paludisme dans 170 écoles primaires du district sanitaire de Toumodi, pour inculquer aux écoliers, des comportements favorables à la lutte contre le paludisme.
La diffusion du concours inter école au cours des émissions « spécial petit à petit sur le paludisme » sur les chaînes de télévision nationale va permettre d’avoir un grand impact au sein de la population.
La prise en charge des enfants de 0-5 ans et des femmes enceintes est totale et gratuite en consultation prénatale.
Tuberculose
Un nouveau centre anti tuberculeux et dix-sept (17) services de diagnostic et de traitement ont été ouverts portant à 179 le nombre d’établissement de prise en charge de la tuberculose.
Les travaux de réhabilitation du service de PPH du CHU de Treichville sont achevés et l’institution sera bientôt rouverte au public.
Des campagnes de dépistages et de prise en charge des personnes infectées sont réalisées sur toute l’étendue du territoire.
Dans sa politique de prise en charge de toutes les couches sociales, le ministère de la Santé et de la lutte contre le Sida a initié des activités de dépistage à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA), en collaboration avec le Ministère en charge de la Justice.
Maladie à virus Ebola
Dès l’annonce par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de la présence de la maladie à virus Ebola en Guinée, le Ministère de la Santé et de la Lutte contre le Sida (MSLS) a été proactif, en mettant en place une stratégie de communication, d’information et de sensibilisation à la base.
Pour accompagner les actions du MSLS, le Gouvernement, en deux étapes, a décaissé la somme de 459 millions Fcfa. Le Président de la République, lui-même, a décidé de coordonner à un très haut niveau la gestion du risque à virus Ebola. Aussi, a-t-il mis en place le Comité de Veille, présidé par le Premier Ministre.
Le Président a également validé le Comité National présidé par la Ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida, comprenant des commissions techniques et locales (comités régionaux présidés par les Préfets de Région, comités départementaux présidés par les Préfets de Départements).
Le MSLS a également aménagé des centres de prise en charge à Abidjan (CHU de Yopougon, CHU de Treichville) et dans certaines villes frontalières du pays.
Les interventions du MSLS avec son point focal, l’Institut National d’Hygiène Publique (INHP), a consisté en des actions de terrain avec des visites aux frontières pour conforter les acquis et encourager les équipes à plus de vigilance.
Une campagne « Mobilisons-nous tous contre ébola» a été organisée. Cela a permis une forte mobilisation du secteur privé dont la contribution s’établit en janvier 2015 à la somme de 430 483 830 Fcfa. Les partenaires techniques et financiers ont aussi apporté leurs concours en termes de ressources financières, de logistique et de formation.
Choléra
Au début du mois d’octobre, une alerte d’épidémie de choléra a été déclarée dans les districts sanitaires côtiers de Fresco, Grand Lahou, Divo et Abidjan. Très tôt la situation a été maîtrisée grâce à la promptitude des agents de l’Institut National d’Hygiène Publique (INHP).
Hépatites virales
L’Etat de Côte d’Ivoire a signé un protocole d’accord avec les laboratoires Hauffman-La Roche. Cela va permettre aux patients de ne payer que 10% du coût du traitement médical. Ainsi une injection d’interféron pédiculé qui coûte 153 000 fcfa ne revient qu’à 15 300 FCFA pour le patient.
Au niveau des préventions et de la lutte contre les maladies non transmissibles
Maladies métaboliques
Le Ministère a entrepris la déconcentration des centres de prise en charge avec l’ouverture de deux unités de diabète et d’hypertension à Abidjan et à Bondoukou. Au plan préventif, plusieurs séances de dépistage précoce de ces pathologies ont été organisées.
Pour l’insuffisance rénale, 10 structures sanitaires privées d’hémodialyse et cinq structures sanitaires publiques existent, notamment, à Yopougon, cocody, Treichville, Yamoussoukro et Bouaké. La capacité totale des structures est de 413 dialysés avec une liste d’attente de plus de 100 patients. L’ouverture du centre de Gagnoa est effective depuis le début du mois d’avril 2015. Et San Pedro, Bondoukou et Odienné sont prévus pour les mois à venir.
Cancers
Pour l’oncologie de façon générale, des sessions de formation à l’endroit des prestataires de soins palliatifs ont été organisées ainsi que des campagnes de sensibilisation et de dépistage.
Cancer du col de l’utérus
En 2014, 30 000 femmes ont été examinées et 400 lésions précancéreuses dépistées ont été traitées par cryothérapie.
Plus de 14 000 jeunes filles de 9 à 13 ans de la commune d’Abidjan et environ 1023 autres jeunes filles de Dabakala et Katiola ont été vaccinées contre le papilloma virus.
Cancer du sein
L’Etat de Côte d’Ivoire a signé un protocole d’accord avec les laboratoires Hauffman-La Roche pour le dépistage et la prise en charge des femmes affectées. 2000 femmes seront prises en compte dans ce programme. En perspective, il est prévu la pose de la 1ère pierre du 1er centre de radiothérapie en Côte d’Ivoire.
Cancer pédiatrique
Le MSLS bénéficie du soutien de la fondation de la Princesse LALLA Salma du Maroc, pour ce qui concerne la fourniture de médicaments et la prise en charge des enfants touchées par la maladie, et la forte implication de la 1èreDame de Côte d’Ivoire dans l’évacuation et le traitement de ces enfants.,
Au niveau des autres actions de prévention et de lutte
Mortalité maternelle et infantile
Des campagnes d’information, de communication et de sensibilisation ont été amplifiées sur le territoire national, après le lancement de la Campagne pour l’Accélération de la Réduction de la Mortalité Maternelle en Afrique (CARMMA). Egalement, un plan d’action national budgétisé sur la planification familiale a été adopté officiellement. Les kits d’accouchement reconstitués avec le dispositif de la NPSP répondent au mieux aux besoins des praticiens et à la prise en charge des complications liées aux accouchements. Avec ce nouveau mode de gestion de notre centrale d’achat, l’on enregistre plus de satisfactions que de récriminations du personnel médical et des populations
Tabac
En vue d’une meilleure vulgarisation du décret portant interdiction de fumer dans les lieux publics et les transports en commun, des campagnes de sensibilisation de masse et de proximité des populations ont eu lieu à Abidjan et à l’intérieur du pays, avec l’implication du corps préfectoral. Les différentes campagnes ont été ponctuées de poses d’affichages dans les lieux les plus fréquentés par les populations : gares routières, maquis, bars, boîtes de nuit.
Près de 500 sites ont été visités et plusieurs sanctions ont été infligées (contraventions adressées aux propriétaires de lieux de rassemblement et aux fumeurs ; fermetures provisoires d’établissement). On constate cependant une nette amélioration dans le comportement des usagers dans les lieux publics et les transports en commun. En effet, les enquêtes d’évaluation réalisées en avril 2014 et du 1er au 03 novembre 2014dans les 10 communes d’Abidjan, ont révélé une hausse du taux d’application du décret: 28% à 82% dans les restaurants ; 47% à 93% dans les bars ; 12% à 85% dans les maquis ; 23% à 89% dans les hôtels ; 8% à 36% dans les taxis communaux, à titre d’illustration.
Santé Mentale
12 Médecins généralistes, 25 Infirmiers et Sages-femmes de la région sanitaire du Cavally-Guémon ont été formés en matière de santé mentale. Au niveau des districts sanitaires de Yopougon et d’Abobo, 20 Médecins généralistes, 31 Infirmiers et Sages-femmes ont vu leurs capacités renforcées à la même thématique. Tout ceci pour améliorer la prise en charge des malades.
Hygiène Publique
- Hygiène Hospitalière/Sécurité des Injections/Gestion des Déchets Sanitaires (HHSIGDS)
21 formateurs de quatre (04) districts sanitaires ont été formés dans le but d’assurer l’encadrement et le coaching du personnel de santé de ces districts sanitaires en HHSIGDS. 476 personnels de santé et 09 agents des collectivités territoriales provenant du CHU de Treichville et des districts sanitaires d’Abobo Est, Abobo Ouest, Mankono, Gagnoa, Bouaké Nord Est, Bouaké Nord Ouest, Bouaké Sud et du CHU de Bouaké ont été formés en HHSIGDS en 2014.
Pour la gestion des déchets sanitaires, dix (10) incinérateurs à combustion pyrolytique ont été installés dans 10 districts sanitaires (Daoukro, Toumodi, Yamoussoukro, Séguéla, Sassandra, Aboisso, Tengrela, Man, Grand Lahou et Port Bouet) avec l’appui des partenaires au développement. Un Guide de Surveillance et de Prévention des Infections Nosocomiales a été élaboré.
Hygiène en milieu communautaire
Dans le but de prévenir les maladies manu-portées et liées au péril fécal, des projets sont menés avec l’appui de partenaires gouvernementaux (MCLAU et MIE). Il s’agit du Programme d’Hydraulique et d’Assainissement pour le Millénaire (PHAM) et du Programme d’Appui à l’Accélération de l’accès Durable à l’Eau, l’Hygiène et l’Assainissement (PADEHA).
Perspectives
Le Ministère de la Santé et de la Lutte contre le Sida compte poursuivre le relèvement des défis majeurs pour un meilleur accès des populations à des soins de santé de qualité et de proximité. Ceci passe par :
L’opération nalisation de la Couverture Maladie Universelle
Le développement des outils de sa mise en œuvre sera poursuivi et des essais pilotes seront initiés une fois l’enrôlement terminé dans les zones et sites identifiés du projet.
Il sera soutenu également par la réalisation de différentes études complémentaires :
- Impact des tarifs référentiels sur les budgets des établissements
- Détermination d’un prix de référence des médicaments et son impact sur l’accessibilité
- L’actualisation de l’état des lieux
- L’élaboration et la validation de la codification des établissements et des professionnels de santé
- L’édition et la diffusion des référentiels et de leurs guides d’utilisation et la formation des acteurs.
La réforme hospitalière
Les textes fondateurs vont être élaborés. Ces textes vont définir l’option de groupements hospitaliers, définir le statut des groupements et des personnels. La réforme va à coup sûr, redynamiser le secteur de la santé. Les créations récentes de la Direction de la Médecine Hospitalière et de la Direction des Soins Infirmiers et Maternels le démontrent bien.
L’assainissement du secteur sanitaire privé
Le secteur privé hospitalier est un complément important pour le secteur public. Il nous faudra l’organiser et réviser les textes qui règlementent son fonctionnement. La vigilance sera de mise dans les attributions des autorisations d’ouverture et un accent sera mis sur le contrôle des équipements techniques. Il ne sera plus toléré les établissements ouverts au mépris du respect de la réglementation en vigueur et des normes requises. En d’autres termes, tous les établissements sanitaires privés dont les autorisations d’ouverture ne sont pas signées par le MSLS seront purement et simplement fermés. Il y va de la crédibilité du système et de la sécurité sanitaire des populations.
La réduction de la mortalité maternelle et infantile
Il sera accentué les campagnes de consultations prénatales, post-natales, de planification familiale, de dépistage volontaire du Vih/sida et des cancers. La création récente de la Direction des Soins Infirmiers et Maternelle, du Programme Santé de la Mère et de l’Enfant et la création d’un Ordre des sages-femmes et des maïeuticiens obéissent à cette préoccupation. Les capacités des sages-femmes seront renforcées. Pour nous, «aucune femme ne doit mourir en donnant la vie».
Cette année 2015 est placée sous le sceau de la bonne santé individuelle et collective pour toutes les populations vivant sur le territoire national. Nous comptons réaliser cette ambition par la mise en œuvre d’un nouveau concept :«Ma Santé, Ma Vie» duquel nous avons extrait un programme dit : «Passeport Pour Ma Santé» en cours d’exécution.
Nous attendons de nos concitoyens une mobilisation totale à nos côtés pour l’exécution de ce programme, comme ce fut le cas pour la lutte contre la maladie à virus Ebola et le Vih/sida. La maladie ne doit pas être une fatalité dans notre pays, et c’est ensemble que nous allons relever le défi d’un système de santé performant et accessible à tous.