Paul Kaba Thiéba, le chef du gouvernement burkinabè pilote une levée de fonds à Paris pour financer sa stratégie de développement. Il dévoile ses priorités dans une interview exclusive à paraître dans le numéro 2917 de Jeune Afrique, en kiosque du 5 au 11 décembre.
Lever plus de 5 500 milliards de F CFA (8,4 milliards d’euros). C’est l’objectif que s’est fixé le gouvernement du Burkina Faso, qui organise les 7 et 8 décembre à Paris une réunion avec les bailleurs de fonds et des investisseurs privés.
Ce montant représente plus de la moitié du coût total (15 400 milliards de F CFA) du Plan national de développement économique et social (PNDES), élaboré par le pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré, élu fin 2015 à la tête du pays.
Pour renouer avec une croissance forte et durable – avec un objectif à plus de 8 % –, le Premier ministre veut booster les dépenses d’investissement, qui devraient avoisiner 1 230 milliards de F CFA dès 2017 (+ 73 % sur un an).
Pour Paul Kaba Thiéba, 56 ans, ancien haut cadre de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), il s’agit d’« opérer la transformation structurelle de l’économie, moderniser l’administration, former une masse critique de compétences et créer 50 000 emplois par an ».
Présenter les opportunités d’investissement
Pour attirer les investisseurs à Paris, le patron de l’exécutif burkinabè entend faire valoir « le retour de la stabilité politique et démocratique avec l’élection du président Kaboré, l’amélioration continue de l’environnement des affaires et la reprise de la croissance ». Selon lui, la conférence de Paris est « l’occasion de présenter les opportunités d’investissement dans l’énergie, les mines, les routes ou les services que le PNDES offre pour la période 2016-2020 pour mobiliser le maximum de ressources extérieures à son financement. »
Retour sur la stratégie de croissance accélérée et de développement durable (Scadd) mise en œuvre entre 2011-2015, bilan de l’action gouvernementale un an après sa nomination, départ de Monsanto qui avait introduit ses semences transgéniques de coton jugé décevantes tant sur le plan du rendement que sur celui de la qualité de la fibre… : le Premier ministre du Burkina Faso répond aux questions de Jeune Afrique dans une interview à paraître dans le numéro 2917.