Veuillez vous présenter aux opérateurs économiques et à la population.
Je suis Aude-Ellen aujourd’hui cofondatrice et CEO de la startup ALIA LEGAL. Formée initialement en droit des affaires et fiscalité, je débute ma carrière en tant que juriste fiscaliste dans un cabinet d’avocats à Paris, avant de rejoindre EY Côte d’Ivoire en tant que consultante. Passionnée par le développement du capital humain, Je choisit ensuite de me spécialiser dans ce domaine et intègre le cabinet de conseil Deloitte. En 2021, J’ai fondé mon propre cabinet de conseil RH, HCI & Partners. Au cours de ma carrière, J’ai mené des missions stratégiques majeures au sein de l’UEMOA, aussi bien dans le secteur privé que public. Forte de plus de dix ans d’expérience dans l’accompagnement stratégique des entreprises, Je met aujourd’hui son expertise au service d’Alia, où Je combine mon amour pour le droit et sa passion pour l’intelligence artificielle.
- Certifié DISC Innermetrix 2023
- Prix Femme Élite 2022
- Membre du Réseau Ivoirien des Gestionnaires de Ressources Humaines (RIGRH)
- Nommé Manager du Mois dans Educarrière et le magazine Akwaba’n Work(2017/2018)
Pouvez nous parler succinctement votre entreprise, son historique et ce qui a motiver sa création
Alia est un assistant juridique intelligent, conçu sous la forme d’une plateforme numérique qui simplifie l’accès à l’information juridique, législative et jurisprudentielle officielle en Côte d’Ivoire et, plus largement, en Afrique francophone, grâce à l’intelligence artificielle.
Le projet Alia est né d’un constat évident : l’accès au droit demeure souvent complexe, fragmenté et peu lisible, y compris pour les professionnels du secteur. En tant que juriste fiscaliste et consultante en stratégie RH, j’ai été régulièrement confrontée à la difficulté de trouver une information juridique fiable, claire, à jour. C’est dans cette perspective qu’Alia a été imaginé : un outil intelligent, simple d’usage et véritablement accessible.
Quel problème concret essayez-vous de résoudre, et pour qui ?
Nous voulons rendre le droit plus accessible et plus compréhensible. Que ce soit un avocat ou un juriste, un chef d’entreprise, un salarié ou un entrepreneur, chacun devrait pouvoir accéder facilement à la documentation juridique officielle, la comprendre et l’utiliser pour prendre des décisions éclairées. Aujourd’hui, ces documents sont souvent éparpillés, mal indexés, parfois obsolètes, et difficilement exploitables sans expertise.
Comment fonctionne Alia, votre outil aujourd’hui ?
Notre outil intelligent permet de rechercher et d’explorer la documentation juridique ivoirienne (et bientôt sous-régionale) à partir d’une interface simple, alimentée par l’IA. L’utilisateur peut poser une question ou lancer une recherche thématique, et obtenir un résumé de ces recherches accompagnés des documents pertinents, classés, filtrés. Certaines fonctionnalités comme la veille intelligente et l’analyse de contrats sont en cours de développement.
Comment avez-vous validé votre idée ou testé votre solution auprès de vos premiers utilisateurs ?
Nous avons intégré le centre d’innovation YIRI, initié par AGL, où nous avons bénéficié d’un accompagnement structuré sur une période de six mois. Cette expérience nous a permis de faire tester notre solution par les équipes d’AGL, notamment la direction juridique et les filiales du groupe. Nous avons également recueilli des retours précieux de juristes et de collaborateurs issus de grands cabinets et entreprises.
Ce temps passé au sein du centre d’innovation nous a permis de clarifier notre proposition de valeur, de tester notre MVP en conditions réelles et de poser les bases d’un modèle plus solide. Ce parcours a constitué un véritable tremplin pour Alia.
Par ailleurs, nous avons remporté le 1er prix Legaltech lors de la Journée du Droit Numérique, un événement organisé par le Ministère de la Transition Numérique et de la Digitalisation, qui nous accompagne désormais dans notre développement.
Ces reconnaissances ont renforcé notre légitimité et apporté une visibilité précieuse à notre solution.
Qu’est-ce qui vous distingue d’autres solutions existantes sur le marché ?
Alia est pensée dès le départ pour le contexte africain francophone, avec une approche de simplification du droit et d’accessibilité. Là où certaines plateformes ne font que stocker ou numériser des textes, nous intégrons l’intelligence artificielle pour aider à comprendre, relier et mettre en contexte les textes, ce qui est un vrai besoin sur nos marchés. Nous voulons un assistant voire un agent spécialisé pour nous africains.
Notre ambition est de faire de Alia, le référent, la solution incontournable en matière de recherche documentaire, mais aussi en matière de gestion et valorisation des connaissances juridiques.
Comment imaginez-vous le développement de votre startup dans les 12 à 18 prochains mois ?
« Nous prévoyons de stabiliser notre solution en finalisant l’intégration de certaines fonctionnalités clés, d’enrichir notre base documentaire locale, puis d’étendre progressivement notre présence à d’autres pays d’Afrique francophone. Cette phase préparera également le passage à notre version commerciale. »
De quoi avez-vous le plus besoin aujourd’hui pour accélérer ?
De visibilité, de retours utilisateurs concrets et de financement. Une levée de fonds serait utile pour recruter, améliorer notre technologie et structurer notre présence commerciale. Nous cherchons aussi à collaborer avec des institutions étatiques, des cabinets, et des entreprises d’envergure.
Si vous pouviez adresser un message à vos futurs utilisateurs, partenaires ou investisseurs, que diriez-vous ?
Le droit ne devrait pas être une barrière mais un levier, car nul n’est censé ignorer la loi. Avec Alia, nous voulons que chacun puisse s’informer, décider et agir en confiance. Rejoignez-nous pour construire un écosystème juridique plus accessible, plus transparent et plus moderne en Afrique.