4G, des opérateurs de téléphonie mobile ivoiriens l’on annoncée et elle est bien là. Mais certains utilisateurs mettaient déjà un bémol sur la qualité de la défunte 3G, au point d’avoir des appréhensions quant à l’intérêt technologique du dernier-né. Quelques indications pour mieux comprendre.
La 4G en langage simple
« La 4G est la quatrième génération des standards pour la téléphonie mobile. Succédant à la 2G et la 3G, elle permet le « très haut débit mobile », c’est-à-dire des transmissions de données à des débits théoriques supérieurs à 100 Mbit/s, voire supérieurs à 1 Gbit/s (débit minimum défini par l’UIT pour les spécifications IMT-Advanced). »
De cette définition de Wikipédia, nous retenons que la 4G est une technologie permettant à l’utilisateur d’avoir une connexion internet mobile beaucoup plus rapide que celles qu’il connaissait jusque-là (2G et 3G). Il s’agit ici de très haut débit mobile. La 4G apporte une vitesse 2 à 3 fois plus rapide qu’une connexion ADSL (domestique) et 5 à 10 fois plus véloce qu’un abonnement mobile 3G.
De façon pratique, elle devrait permettre de visualiser des vidéos en HD (Ndlr : Haute définition) ou ultra HD sur Youtube (ou autre) avec fluidité, d’effectuer des téléchargements et joindre des fichiers lourds à envoyer par e-mail plus rapidement…
On entend souvent dire que « la 4G permet la naissance de nouveaux usages »… Certes. Mais en réalité, ces usages dans leur ensemble sont techniquement possibles avec la 3G. Seulement avec la 4G, ils se font beaucoup plus aisément. Le hic, l’usager voit sa consommation en volume internet augmenter.
Du coup, ce que vous pouviez faire avec 100 Mo de volume internet en utilisant la 3G, sera réduit si vous utilisez la 4G car cette technologie est très gourmande.
Cependant, l’utilisateur à la possibilité en fonction du besoin, de basculer entre réseaux 3G et 4G. Une gymnastique qui lui permet de faire quelques économies.
Les conditions pour profiter de la 4G ?
Pour pouvoir profiter de la 4G, il faut être dans une zone géographique couverte par le réseau 4G d’un opérateur de téléphonie mobile ; disposer d’un appareil compatible (Smartphone, tablette, clé internet…) 4G ; évidemment ainsi qu’unecarte SIM de l’opérateur.
La 4G en Côte d’Ivoire
Déjà présente dans des pays africains tels que le Maroc, l’Afrique du Sud, le Kenya, le Nigéria, l’Angola, la Namibie, le Ghana, le Sénégal, la Tanzanie… la 4G a fait son apparition officiellement (Ndlr : en tant qu’offre commerciale) en Côte d’Ivoire seulement en Janvier 2016. Elle est en ce moment commercialisée par les deux premiers opérateurs du pays. A savoir Orange CI et MTN CI, qui proposent chacun un ensemble d’équipements à usage divers.
Orange CI propose par exemple le ‘’Orange Airbox auto’’ pour avoir la connexion dans une voiture à partir de l’allume-cigare. Le domino 4G étant un boîtier wifi mobile et la clé 4G, une clé internet permettant à un ordinateur de se connecter à internet très haut débit.
Quant à son concurrent MTN qui avait fait du WiMax (Ndlr : technologie née avant la 4G, avec un débit supérieur à la 3G) un produit phare, invite ses clients à échanger leurs appareils WiMax contre un autre 4G pour une meilleure expérience.
Un choix stratégique d’autant que la 4G présente des caractéristiques technologiques similaires. De plus, elle offre plus de possibilités car ses équipements sont aussi compatibles avec les réseaux 2G et 3G qui dominent le marché. En outre, elle est plus performante et économique pour l’opérateur. La 4G sera donc plus facile à commercialiser pour MTN, comparé au WiMax.
On peut comprendre pourquoi l’opérateur sud-africain propose un box 4G en remplacement de la WiBox, et une clé internet 4G en remplacement de la clé Wimax.
MOOV Côte d’Ivoire reste ‘’muette’’ sur le sujet pour l’instant. Bien que détenant la licence 4G depuis janvier 2016, ses abonnés attendent certainement sa réaction.
L’après 4G ?
L’après 4G est la cinquième génération de standards pour la téléphonie mobile, c’est-à-dire la 5G. Prévue pour être disponible à l’horizon 2020, elle pourrait permettre des débits 1000 fois plus rapide que la 3G et 100 fois plus que la 4G.
Les plus septiques prévoient que sa commercialisation en Afrique mettra plus de temps, comme cela a été le cas pour la 2G, la 3G et aujourd’hui la 4G.
Pour d’autres par contre, elle pourrait se faire quelques mois après le déploiement dans les pays européens. Car, de plus en plus, les géants mondiaux des Technologies de l’information et de la communication s’intéressent au continent noir, une zone pleine de potentiels, dit-on.