Suite à l’incarcération d’Adama Kamagaté, Me Gohoré Emile Suy Bi, secrétaire exécutif chargé des questions juridiques du PDCI-RDA accompagné de ses collègues, ont fustigé la manière avec laquelle leur client a été arrêté. Ils l’ont fait savoir à l’occasion d’une conférence de presse animée dans la soirée du mercredi 31 Octobre 2018 dans la maison du PDCI de Cocody.
Ils envisagent entreprendre des démarches pour que leur client soit entendu par le juge d’instruction dans les meilleurs délais. Le collectif des avocats conduit par Me Gohoré Emile Suy Bi a tenu à préciser les circonstances dans lesquelles leur client a été arrêté et conduit à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca).
« Hier (NDLR : mardi 30 octobre 2018) aux environs de 8 heures, il y a eu une descente musclée d’hommes en armes au domicile d’Adama Kamagaté. Il dit qu’il a cru d’abord à un braquage. C’est ainsi qu’il a été enlevé par ceux-ci puis jeté dans un véhicule avant de lui bander les yeux. C’est en enlevant la banderole plus tard qu’il s’est rendu compte qu’il était à la préfecture d’Abidjan alors que tous les faits qui lui sont reprochés se sont déroulés à Grand-Bassam », a déclaré Me Suy Bi.
Et de poursuivre, « depuis hier (NDLR mardi 30 Octobre 2018) Adama Kamagaté, directeur de campagne du candidat Georges Philippe Ezaley a été gardé à vue avant d’être conduit ce matin (NDLR mercredi 31 Octobre 2018) devant le procureur de la République du tribunal d’Abidjan Plateau qui a décidé d’ouvrir une information judiciaire contre lui. Il a été conduit au 9ème cabinet d’instruction du tribunal où il a été placé sous mandat de dépôt puis conduit à la Maca ».
A en croire Me Suy Bi, quatre chefs d’accusations ont été retenus contre Kamagaté, à savoir : « trouble à l’ordre public ; vol, meurtre, pillage, incendie ; séquestration ; destruction volontaire de bien d’autrui et de bien physique ». Le collectif des avocats d’Adama Kamagaté précise aussi que, « le juge reproche à notre client d’avoir jeté des pierres et d’avoir hué le vice-président Daniel Kablan Duncan, le roi et la gouverneure générale Julie Payette du Canada lors de sa dernière visite officielle à Grand-Bassam ».
« Sur tous ces faits qui lui sont reprochés, notre client a indiqué qu’il n’était pas sur les lieux, lorsque ces événements se déroulaient et donc il n’était pas impliqué. En un mot, il a nié tous les faits qui lui sont reprochés », a-t-il avancé. Et de rappeler, « nous ne pouvons pas en évoquant ces faits, ne pas les rattacher à l’élection municipale de Grand-Bassam et à d’autres auditions qui ont eu lieu avant ce fait ».
« Nous allons entreprendre des démarches pour que notre client soit entendu par le juge d’instruction dans les meilleurs délais. Les circonstances dans lesquelles il a été arrêté n’ont pas respecté la procédure et ce sont des éléments que nous allons utiliser pour réclamer sa liberté», prévient l’avocat du PDCI.
Interrogé sur la question de savoir s’il avait des actions en vue, le candidat Georges Philippe Ezaley fait cette confidence : « Je m’en remets au PDCI-RDA qui a parrainé ma liste. Il faut savoir qu’Adama Kamagaté n’est pas du PDCI-RDA. Dans ma liste il y a des candidats du PDCI, du RDR, du FPI et de la société civile ».
Avec ivoiresoir