Le prix au mètre carré d’un appartement dans la principauté atteint en moyenne 41.400 euros, selon une étude du cabinet Savills. Même pour les biens les plus luxueux, Monaco est parvenu en 2016 à détrôner Hong Kong.
“À Monaco, trouver un logement en dessous d’un million d’euros relève du défi. Et encore, à ce prix-là, vous n’aurez qu’un studio”. C’est le (triste) constat d’un expert du cabinet Savills, qui vient de publier une étude sur l’immobilier monégasque. Déjà championne du monde, tous segments confondus, la Principauté devance pour la première fois Hong Kong sur le marché des biens de standing et sur celui des appartements de luxe. En 2016, le prix moyen au mètre carré des logements haut de gamme à Monaco a atteint 41.400 euros.
Autant dire qu’il est aujourd’hui quasiment impossible pour “Monsieur tout le monde” de se loger dans cette ville qui compte près d’un tiers de millionnaires. Les prix ont atteint un niveau tel que les personnes employées dans les secteurs du tourisme (hôtellerie, restauration, etc.) n’ont d’autre choix que d’aller vivre en dehors de la Principauté, nous a confiés un porte-parole de Savills.
Les prix ont quasiment triplé depuis 10 ans (+180%). Une performance sans équivalent ailleurs dans le monde, du moins dans les pays développés. Comment expliquer une telle flambée de l’immobilier? Tout d’abord, l’offre reste nettement insuffisante pour répondre à la demande. L’an dernier, seules 553 transactions ont été enregistrées. Dans le neuf, 90% des ventes portent sur les appartements de quatre pièces et plus, tandis que dans l’ancien ce sont les trois pièces qui sont les plus prisés.
Aucun immeuble livré en 2016
“Monaco manque clairement de nouveaux produits sur le marché. Il y a certes beaucoup d’immeubles en cours de construction, mais rien n’a été livré en 2016 et il ne faut pas non plus s’attendre à voir des bâtiments sortir de terre cette année”, précise Savills. Ce qui tranche nettement avec 2015, millésime marqué par un nombre record de logements neufs commercialisés avec trois programmes immobiliers: le Méridien, la Tour Odéon et la Petite Afrique.
Pas de quoi satisfaire les potentiels acheteurs, nombreux à vouloir s’installer sur le Rocher, et pour cause. “Monaco attire une clientèle internationale variée, soucieuse de préserver son patrimoine dans un environnement fiscal avantageux mais également à la recherche d’un cadre privilégié, d’une certaine sécurité et d’une stabilité politique. En 2016, les acheteurs britanniques, italiens, scandinaves ou sud-africains ont d’ailleurs été particulièrement actifs”, souligne l’étude.
Autre explication avancée par Savills pour justifier cette forte progression des prix de l’immobilier à Monaco: l’économie de la Principauté, …
Avec bfmtv