Tout va bien pour Tullow Oil en Afrique de l’Ouest. Alors que le pétro-gazier britannique reprend ses activités dans l’important gisement de TEN suite à la victoire du Ghana dans un conflit frontalier maritime qui l’opposait à la Côte d’Ivoire, Tullow vient de décrocher quatre nouvelles licences pour l’exploration pétrolière au pays d’Alassane Ouattara. De quoi consolider sa présence régionale.
Tullow Oil a décroché 90% des parts de quatre blocs onshoreen Côte d’Ivoire, un tour de table qu’elle partage avec la Société nationale d’opérations pétrolières de Côte d’Ivoire (Petroci) qui détient les 10% restants, annonce la firme britannique dans un communiqué de presse ce jeudi 12 octobre. Étendus sur une superficie globale de 5 035 kilomètres, ces blocs -CI 518, CI519, CI301 et CI302- sont localisés à l’ouest d’Abidjan.
«Je suis très heureux d’avoir signé les licences pour ces blocs et nous avons hâte d’explorer à nouveau en Côte d’Ivoire, s’est réjoui Paul McDade, directeur général chez Tullow Oil. Nous avons une longue histoire en Côte d’Ivoire depuis 1997 et je suis enthousiasmé par le potentiel qu’offrent ces blocs avec leur système pétrolier éprouvé».
Le pétro-gazier basé à Londres entend démarrer les travaux dans l’immédiat pour permettre le lancement de l’examen de gradiométrie à tenseur complet début 2018. Objectif : évaluer le potentiel de ces blocs. En cas de découvertes commerciales, Tullow s’attend à une production «relativement courte et peu coûteuse», dans la mesure où l’industrie pétrolière ivoirienne présente aujourd’hui une certaine maturité.
Empreinte consolidée
Ces nouvelles acquisitions viennent booster la présence de Tullow dans la sous-région ouest-africaine et tombent au moment où la firme reprend ses activités d’exploitation du gisement de TEN au Ghana voisin. Le 23 septembre dernier en effet, le Tribunal international du droit de la mer (TIDM) à Hambourg (Allemagne) a tranché en faveur du pays de Nana Akufo-Addo dans un conflit frontalier maritime qui l’opposait à la Côte d’Ivoire. Un conflit qui a imposé un coup de frein aux projets d’expansion de la firme britannique dans la sous-région et dans lequel cette dernière, rappelons-le, s’était rangée du côté du Ghana.
Ce sont donc de beaux jours qui s’annoncent pour Tullow qui entend depuis début 2016 faire de l’Afrique de l’Ouest une de ses priorités dans son plan de développement sur le Continent, au moment où ses projets en Afrique de l’Est prenaient du retard avec notamment les longues négociations autour de la construction du pipeline Ouganda-Tanzanie qui n’a finalement débuté qu’en août 2017.
A noter qu’ailleurs sur le Continent, Tullow est également actif en Mauritanie, en Guinée équatoriale, Gabon, Congo Brazzaville, Ouganda, Kenya, Zambie et Namibie
Avec latribuneafrique