La holding bancaire Atlas Mara, basée à Londres et cotée sur le London Stock Exchange, semble vouloir mettre une pause à sa stratégie d’acquisition de nouvelle banques africaines sur le court terme.
« Notre priorité actuelle réside dans la gestion optimale de nos activités déjà en cours », a expliqué la holding à ses actionnaires. Même si Atlas Mara demeure convaincu de sa stratégie visant à acheter, défendre et développer des banques en Afrique, les futures acquisitions, du point de vue de ses dirigeants, n’interviendront que sur le long terme.
La dernière acquisition d’actifs africains pour Atlas Mara date de 2017, lorsque le groupe a renforcé sa position dans le capital de Union Bank of Nigeria, pour en devenir le premier actionnaire. Un investissement qui a porté des fruits, car la valeur ajoutée supplémentaire au résultat net a été de près de 20,6 millions $.
Même si Atlas Mara a réalisé une solide performance en 2017, cela tient aussi, pour une part importante, à des circonstances exceptionnelles, comme la baisse des taux créditeurs au Zimbabwe, le relèvement des taux d’intérêts au Mozambique pour lutter contre l’inflation monétaire et l’impact positif de l’investissement au Nigéria.
Elle doit encore surveiller étroitement l’évolution des créances dont le respect des délais de remboursement est sujet à des risques. En plus, plusieurs des filiales de la holding évoluent dans des environnements où, malgré la stabilisation des réserves et des taux de change, les risques de dévaluation de la monnaie demeurent accentués, selon la COFACE.
Avec agenceecofin