Le gouvernement ivoirien, à travers son ministère de la fonction publique a signé une convention avec le Groupe HEC Paris, en vue de la formation de fonctionnaires ivoiriens en management des administrations publiques. La signature de cet accord a eu lieu ce lundi 24 avril 2017.
D’un coût total de 2 milliards FCFA (environ 3,3 millions $), ce programme de formation dispensé par HEC Paris vise à renforcer les capacités de 3000 agents de l’administration publique ivoirienne, en tenant compte de leur fonction.
Cette formation a également pour but, selon les autorités ivoiriennes, d’introduire une culture managériale de la performance dans l’organisation administrative, en vue d’assurer durablement un bon niveau de performance de l’économie du pays.
Pour le ministre ivoirien de la fonction publique et de la réforme administrative Pascal Kouakou Abinan, « ce programme contribuera sans aucun doute à la réalisation des principaux objectifs de modernisation et de développement des compétences des agents publics. (…) Et va impacter en profondeur la culture de gestion de l’administration en Côte d’Ivoire ».
A noter que la mise à niveau des agents de l’administration ivoirienne constitue un chantier important sur la voie de l’émergence tant prônée par les autorités de ce pays. Et sur la question, certaines institutions telle que l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sont sans concessions quant à leur appréciation du niveau de performance de cette administration.
En effet, dans son rapport « Examen multidimensionnel de la Côte d’Ivoire : Volume 1. Évaluation initiale », publié en 2015, l’OCDE estime que « la capacité générale des autorités gouvernementales reste limitée, avec des procédures souvent opaques et une corruption latente (pots-de-vin, népotisme, clientélisme). Les autorités publiques sont fréquemment restreintes par des ressources insuffisantes : faibles compétences de fonctionnaires peu formés, infrastructure limitées (accès à Internet), ou encore capacités réduites en matière de mise en œuvre des projets (utilisation limitée des marchés publics concurrentiels notamment) ».
« Les autorités de Côte d’Ivoire devront se concentrer davantage sur l’amélioration des bonnes pratiques des agences et des ministères, tout en s’attelant au renforcement de leurs capacités » faisait remarquer l’OCDE.
Avec agenceecofin