Pour manifester leur indignation contre les violences, les humiliations qu’elles subissent notamment le cas de Tamsir, Petit Du Banlieurz’art, le collectif des ONG contre les violences faites aux femmes ont marché ce mercredi sur les rues du centre-ville de kaloum.
Le rond-point du port autonome a servi le point de regroupement. Parmi les marcheuses, certaines sont munies des pancartes où on pouvait lire : «Justice pour les victimes, ne touchez pas à nos sœurs, trop c’est trop »,
D’autres par contre scandaient : « non à la violence faite aux femmes, ne touchez pas à nos sœurs, trop c’est trop, non c’est c’est non, haltes aux viols, on a ras bol de ça,».
A 10h, après avoir atteint un nombre important, elles prennent la direction du ministère de l’action sociale où elles feront des recommandations suivantes : l’ouverture d’une ligne téléphonique opérationnelle et gratuite pour les victimes de violence, création des centres d’accueil sécurisés, définition de la spécificité des centres d’accueil des femmes victimes de violences dans un cadre légal… .
Pour sa part, Sanaba Kaba, Ministre de l’action sociale, n’a pas manqué à manifester son soutien à ce mouvement : « je vous témoigne mon adhésion totale, le département de l’action sociale qui est en charge de prendre en compte toutes les questions de femme est engagé pour que la femme guinéenne soit respectée dans ses droits, ce qui s’est passé, nous le regrettons amèrement et nous avons suivi avec beaucoup attention votre mémorandum… ».
Déterminées, les marcheuses débarquent au Ministère de la justice avec le slogan » justice Zéro « .
L’air attentif, le Ministre Me Cheick Sacko a tout d’abord écouté les recommandations des manifestantes avant de souligner :
« Chaque fois qu’il Ya violences faites aux femmes, il faut absolument que les victimes portent plaintes directement auprès du parquet en question, aucune plainte ne sera classée sans suite surtout quand ça touche les problèmes de viols ou des problèmes de violence. »
Pour le cas spécifique de Tamsir, Le Ministère révèle : « Ce qui s’est passé il y a quelques jours, la justice prendra ses responsabilités. Comme vous le savez, l’auteur a pu s’échapper en Côte d’Ivoire, j’ai donné des instructions hier, un mandat d’arrêt international a été lancé, comme il semble contester les faits, qu’il vienne de lui-même s’expliquer devant la justice, parce que s’il ne viendra pas, partout où il ira, nous irons le chercher ».
La marche a pris fin au Ministère des droits de l’homme. Sans incidence, elle a été canalisée par les forces de l’ordre.
avec guineecible