L’ex-chef du Conseil national pour la démocratie et le développement, qui avait pris le pouvoir à Conakry le 24 décembre 2008, à la mort de Lansana Conté, vit en exil à Ouagadougou depuis janvier 2010.
Il est logé dans une villa cossue du quartier de Ouaga 2000 aux frais de l’État burkinabè, qui assure aussi sa sécurité. Après avoir longtemps eu ses habitudes dans les boîtes de nuit de la capitale, Moussa Dadis Camara a annoncé en mai 2015 son intention de se présenter à la présidentielle du 11 octobre suivant.
Inculpé en juillet pour sa participation présumée au massacre du stade du 28-Septembre, en 2009, le capitaine au verbe haut a toujours clamé son intention de revenir en Guinée et affirmé qu’il se mettrait à la disposition de la justice. Mais alors qu’il tentait de rentrer à Conakry, le 26 août 2015, son avion a dû rebrousser chemin sur ordre du président Alpha Condé. Depuis, les conditions de son retour au pays font l’objet de discussions informelles avec les autorités. Les juges espèrent l’ouverture d’un procès début 2017.
Avec Jeune Afrique.