Les autorités gouvernementales guinéennes sont très remontées contre «l’urbanisation anarchique» de la capitale, Conakry et voudraient prendre des dispositions pour y mettre fin. Cette mobilisation du gouvernement intervient suite au récent effondrement d’un immeuble à Kaloum au centre-ville de la capitale qui a coûté la vie à 5 personnes.
L’effondrement récent d’un immeuble au cœur de la capitale guinéenne, Conakry, à Kaloum, a grandement marqué les esprits en Guinée. Pour les autorités du pays, cet accident est entre autres dû à «l’urbanisation anarchique» de la ville, un mal auquel elles veulent mettre fin. Selon le ministre guinéen de la ville et de l’Aménagement du territoire, Ibrahima Kourouma, qui a d’abord fustigé les constructions anarchiques qu’il dit être à l’origine de la mise en péril de la vie des ouvriers qui travaillaient dans les chantiers et des citoyens dans les différents quartiers, le gouvernement est désormais mobilisé contre le phénomène d’urbanisation anarchique.
Mission d’inspection
Pour mettre fin au problème, le gouvernement guinéen a d’abord commandité une enquête sur le respect ou non des normes dans la construction d’immeubles dans la ville de Conakry. Conduite par une mission d’inspection composée de cadres du ministère de la ville et de l’aménagement du territoire, des ingénieurs en génie civile et des architectes, l’enquête a permis d’établir que sur près d’une quarantaine d’immeubles de haut standing en construction, les promoteurs d’une vingtaine d’immeubles n’ont aucun permis de construction d’édifices. Le département de Ibrahima Kourouma aura désormais pour mission de priorité, de lutter contre cet état de chose. Le ministre a déclaré qu’il était «inadmissible» que des chantiers de construction soient lancés «sans l’expertise des ingénieurs ou des architectes et sans aucune autorisation délivrée par les services compétents» de l’Etat guinéen.
Rappelons que les dispositions des lois contenues dans le code foncier et le code d’investissement en vigueur en Guinée, exigent l’obtention d’un permis de construction avant le lancement des chantiers. Ces constructions sont donc en violation des lois du pays.
Avec la tribune afrique