L’Etat guinéen vient de bénéficier d’un appui de 60 millions de dollars soit près de 30 milliards de francs CFA auprès de la Banque mondiale, a annoncé jeudi dernier le ministère guinéen de l’économie et des finances dans une note d’information. Ce fonds est accordé à la Guinée dans le cadre d’un appui budgétaire au titre de l’année 2018.
La Banque mondiale (BM) vient d’accorder à la Guinée une aide de 60 millions de dollars. Selon une note d’information du ministère guinéen de l’économie et des finances, cette aide financière est décaissée dans le cadre d’un appui budgétaire au titre de l’exercice 2018. Pour les autorités guinéennes, ce financement approuvé par le Conseil d’administration de la BM se justifie par les efforts de réformes macroéconomiques et monétaires qu’elles ont consenties et le respect des engagements pris. Mamadi Camara, le ministre guinéen de l’économie, cité par la note d’information, a expliqué que l’appui budgétaire résulte de la mise en œuvre des reformes demandées dans le cadre du programme de facilitation élargie des crédits du Fonds monétaire international (FMI).
Justement, l’annonce du déblocage des fonds a été faite à l’occasion d’une mission du département macroéconomie et gestion budgétaire de la Banque. A la tête de la délégation, Lars Christian Moller, directeur sectoriel Afrique occidentale, a pu présenter une matrice de réformes en vue du prochain appui budgétaire en faveur de la Guinée. Cette matrice de réformes, indique le ministère en charge de l’économie, s’inspire du Plan national de développement économique et social 2016-2020 (PNDES) et est axée sur la promotion de la productivité et de la croissance des investissements dans le secteur agricole, sur l’amélioration de la performance des services d’électricité et sur le renforcement de la prestation de services dans les communautés rurales.
En ce qui concerne les prochains appuis budgétaires à la Guinée, ils seront tournés vers la diversification de l’économie. Selon Mamadi Camara, ces appuis devraient permettre de booster les secteurs porteurs de croissance pouvant toucher les couches vulnérables de la population. Cette orientation, justifie les études sur la fiscalité guinéenne, la parité et l’autonomisation des femmes de même que le corridor de transport, lancées cette année par la BM, a-t-il ajouté.
Avec la tribune afrique