La guerre commerciale que se livrent les Etats-Unis et la Chine fait trembler les marchés du monde entier. Les investisseurs redoutent, en effet, un ralentissement de la croissance mondiale et commencent à réduire leur goût du risque sur les marchés financiers.
La guerre commerciale entre Washington et Pékin fait trembler les marchés financiers du monde entier. Les investisseurs se posent de plus en plus de questions, explique le journal français Les Échos dans un article publié le 23 mai sur son site internet. Il faut dire qu’au fur et à mesure que la situation évolue, l’inquiétude s’amplifie, et les opérateurs de marché commencent sérieusement à douter d’un dénouement rationnel et rapide du conflit qui oppose les Etats-Unis de Donald Trump à la Chine de Xi Jinping.
«Jusqu’ici, les investisseurs considéraient que Donald Trump n’avait pas intérêt à affaiblir la croissance dans la perspective des élections de 2020 et que la Chine, déjà en phase d’atterrissage économique, n’aurait pas envie d’alourdir celui-ci ni de se trouver contrainte d’injecter de nouvelles liquidités susceptibles d’aggraver les déséquilibres internes», explique Olivier Raingeard, directeur des investissements chez Neuflize OBC, cité par lesechos.fr, qui poursuit en expliquant qu’à ces craintes sur les marchés se sont ajoutés des indicateurs économiques décevants. En effet, l’Allemagne a enregistré un recul de son activité dans les services comme dans le secteur manufacturier. Selon les experts, cela a fait monter la nervosité d’un cran. De même, les investisseurs se sont détournés des actifs sensibles à un ralentissement économique, comme les actions, et ont trouvé refuge dans l’or et les obligations souveraines.
«Les Bourses mondiales ont accusé le coup. En Europe, l’EuroStoxx 50 a terminé la journée en baisse de 1,76 %. Toutes les places ont été affectées. Paris a lâché 1,81 %, Francfort 1,78 %, Milan 2,12 % et Londres 1,41 %. Vers 18h30, Wall Street évoluait également dans le rouge, le Dow Jones reculant de 1,54 % et le Nasdaq de 1,96 %», indique d’ailleurs lesechos.fr, ajoutant que les rendements obligataires sont tombés à des niveaux qui n’avaient pas été vus depuis longtemps, étant donné que le goût des investisseurs pour le risque a fortement chuté.
avec : le360