Le groupe aérien Lufthansa a réalisé « les meilleurs résultats au premier semestre de son histoire » avec un bénéfice net plus que doublé par rapport à 2016, et une dette nette réduite de moitié.
Le groupe composé entre autres des compagnies aériennes Lufthansa, Austrian Airlines, Brussels Airlines, Swiss et la low cost Eurowings a dévoilé le 2 aout 2017 un bénéfice net en progression de 56,6% à 672 millions d’euros, sur un chiffre d’affaires gagnant 12,7% à 16,951 milliards d’euros (pour le seul trafic passager, +14,2% à 13,3 milliards d’euros ; la compagnie nationale belge est désormais intégrée dans les comptes). Son bénéfice opérationnel (EBIT) ajusté d’éléments exceptionnels a progressé de 97,0% à 1,042 milliard d’euros, tandis que ses dépenses en capital n’ont changé que de +3,5%. La facture de carburant a elle augmenté de 9,5% par rapport au S1 2016. La trésorerie à la fin du premier semestre s’établissait à 3,226 milliards d’euros (+47,1%), et la dette nette a été diminuée de plus que moitié à 1,1 milliard d’euros.
Compagnies de réseau : leur revenu global est passé de 700 millions à 1,1 milliard d’euros grâce à une demande forte dans toutes les régions ; leur bénéfice opérationnel ajusté est passé de 487 à 757 millions d’euros : seule la compagnie nationale suisse a vu sa recette unitaire reculer. Lufthansa toute seule a dégagé au premier semestre un bénéfice opérationnel ajusté de 569 millions d’euros (361 millions au S1 2016), tandis qu’Austrian Airlines repassait dans le vert sur le même indice (+3 millions d’euros contre -1 million l’année dernière). Chez Swiss, « la baisse du rendement a été plus que compensé par la hausse des revenus », le bénéfice opérationnel ajusté passe de 127 à 187 millions d’euros.
Compagnies « point-à-point » : Eurowings et Brussels Airlines ont presque doublé leur revenu global à 1,8 milliard d’euros (900 millions au S1 2016, sans la compagnie belge), dégageant un bénéfice de 58 millions d’euros alors qu’elles affichaient -77 millions l’année dernière. Les deux transporteurs étaient dans le vert au deuxième trimestre.
Lufthansa Cargo : le rendement à change constant a gagné 9,3% au premier semestre « en raison de tendances favorables dans la demande ». L’activité fret a dégagé un bénéfice opérationnel ajusté durant les deux trimestres, pour terminer ce S1 avec un bénéfice de 78 millions d’euros (perte de 45 millions à la même époque en 2016).
Le directeur financier du groupe de Star Alliance Ulrik Svensson précise dans un communiqué que ces résultats sont « les meilleurs au premier semestre de son histoire », les attribuant à « une demande forte, un environnement des prix robuste » mais aussi à la poursuite de la « réduction structurelle des coûts » qui commence à payer. Les coûts unitaires hors carburant et à change constant ont en effet reculé de 1,2% au premier semestre (et de 3,4% au seul deuxième trimestre), tandis que la recette unitaire à change constantprogressait de 0,5% puis 1,8% au premier et second trimestre. Le coefficient d’occupation est en hausse « dans toutes les régions, et ce malgré une capacité en augmentation ». Outre Brussels Airlines, la location des avions d’Air Berlin est aussi prise en compte dans ces résultats semestriels.
« Ces efforts devront être poursuivis si nous voulons améliorer nos marges de façon substantielle », a ajouté le directeur commercial. Le groupe Lufthansa a relevé ses prévisions pour l’année 2017, « vu le succès du premier semestre et la visibilité améliorée pour le très important troisième trimestre » (les vacances d’été). Il vise un bénéfice opérationnel ajusté annuel « plus haut que celui de l’année dernière », sans plus de précision ; il était à 1,75 milliard d’euro en 2016. Mais la recette unitaire hors change des compagnies de transport de passagers devrait être négative au deuxième semestre, malgré une amélioration au troisième trimestre. La low cost Eurowings (« avec un an d’avance ») et Lufthansa Cargo devraient repasser dans le vert.
Avec airjournal