Face à la généralisation des mouvements d’humeur constatés dans différents corps d’armées revendiquant leur prise en compte dans le paiement de prime aux mutins décidé par le Gouvernement après les violentes manifestations en début d’année, le gouvernement a tenu à faire des précisions ce mercredi au terme du traditionnel Conseil des ministres.
Dans la déclaration lue par le Porte-parole du Gouvernement, le ministre de la Communication, de la Poste et de l’Economie Numérique, Bruno Koné, le Gouvernement précise que la prime qu’il a accepté de payer concerne « les ex-Forces armées des forces nouvelles (FAFN) désignés pour sécuriser le processus de sortie de crise entre 2007 et 2011 », Bien que leur prise en charge était prévue dans le Budget de l’Etat, ces soldats n’ont reçu ni primes ni salaires durant cette période, a expliqué le Porte parole du Gouvernement.
La décision prise par le gouvernement de leur payer une prime viserait à régler cette situation. Le Gouvernement a toutefois rassuré l’ensemble de forces de défense et de sécurité que « tout est mis en œuvre pour améliorer leurs conditions de vie ». Le ministre de la Défense a rappelé à cet effet la loi de programmation militaire votée en 2016.
Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko a appelé à « un retour au calme », promettant à l’ensemble des forces ivoiriennes et des travailleurs que l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie reste une priorité pour le Gouvernement. « Je voudrais dire aux forces de retourner au travail. Toutes les solutions seront trouvées pourvu que cela se passe dans le calme », a promis le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité. Selon le ministre Hamed Bakayoko, « la Côte d’Ivoire vit (avec la grogne dans l’armée) les conséquences de la guerre et de la crise postélectorale ».
Si le gouvernement se dit disposé à répondre aux attentes de l’armée, de la gendarmerie, de la police, des douanes et des Eaux et Forêt, il « déplore cependant ce mode de revendication qui va à l’encontre de leurs missions ».
Les populations sont invitées à « garder leur sang froid ». « Dans quelques semaines, on dira que c’était une mauvaise passe », a assuré le ministre Hamed Bakayoko.
Pour rappel plusieurs villes ont été secouées mardi par des mouvement d’humeur de soldats, gendarmes et policiers revendiquant leur prise en compte dans le paiement des primes décidé par le Gouvernement. Ces violences ont fait au final 4 morts, a annoncé le Gouvernement.