Actionnaire majoritaire de Thalys et Eurostar, la SNCF dévoile son projet Green Speed visant à regrouper les deux compagnies ferroviaires européennes afin de mieux concurrencer l’avion et à répondre aux préoccupations environnementales actuelles.
Alors que le Brexit approche à grande vitesse, un projet d’alliance entre Eurostar et Thalys, baptisé Green Speed, a été présenté par les directions des deux compagnies ferroviaires, porté par la SNCF en tant qu’actionnaire majoritaire des deux entités. La nouvelle compagnie unifiée bénéficierait ainsi de la mise en commun des équipes et des 55 rames d’Eurostar et de Thalys qui desservent actuellement 5 pays européens (France, Belgique, Royaume-Uni, Pays-Bas et Allemagne) et transportent au total 18,5 millions de passagers par an.
L’ambition est de faire préférer le train à l’avion aux clients de ces différents pays avec un objectif de 30 millions de passagers transportés à l’horizon 2030 grâce au lancement de nouvelles dessertes et à des parcours optimisés via des correspondances rapides entre les deux réseaux. La mise en place de nouvelles offres commerciales, l’utilisation d’un billet unique, l’accès étendu à l’ensemble des salons des deux transporteurs pour les clientèle Premium sans oublier des outils numériques fusionnés et un programme de fidélité commun permettront en outre de simplifier et d’améliorer la qualité du voyage des passagers professionnels.
Une fusion au volet écologique ambitieux
Avec son nom de code Green Speed, les parties prenantes (la SNCF, SNCB et Tapina Rail LLP) habillent ce projet d’alliance d’une large couverture écologique insistant sur la réduction des émissions de CO2 qu’il engendrera et les actions environnementales qui seront renforcées en matière de gestion des déchets, de réduction de l’utilisation du plastique, d’écoconduite des trains à grande vitesse, d’achats responsables…
Avant de voir le jour, la SNCF précise dans un communiqué que cette alliance devra encore être soumise « à l’approbation des conseils d’administration, à l’information-consultation des représentants du personnel ainsi qu’à l’autorisation de la Commission européenne au titre du contrôle des concentrations« . La compagnie ferroviaire précise toutefois à Voyages d’Affaires qu’aucun calendrier n’a pour l’instant été défini concernant la création définitive de cette fusion.
Avec : voyages-d-affaires.com