Le patron des patrons camerounais s’est éteint mardi à Paris, des suites d’une longue maladie. Il laisse un holding pesant plus de 45 milliards de F CFA (69 millions d’euros).
Son absence lors de la dernière édition de l’Université du Gicam (Groupement interpatronal du Cameroun), en fin mai, n’est pas passée inaperçu. Ce qui avait ravivé l’inquiétude des participants sur son état de santé. Car André Fotso traînait une affection au cou depuis de longs mois. Le mardi 02 août, le patron des patrons camerounais a finalement succombé à Paris.
Un empire industriel
Entrepreneur ambitieux et combatif, le natif de Bandjoun, en pays bamiléké, a bâti un empire industriel en 25 années.
Selon des sources fiables, les actifs de Taf Investment Group, son holding, pèsent aujourd’hui plus de 45 milliards de F CFA (68,6 millions d’euros) et intègrent les métiers portuaires (3T), la production des gaz industriels (FME-gaz) et la construction métallique (Cometal).
Ce diplômé en gestion de l’université de Lyon II siégeait également au tour de table d’Ecobank Cameroun dont il a un temps assuré la présidence du conseil d’administration.
À la conquête de la diaspora
En 2012, André Fotso conquiert la présidence du plus grand regroupement patronal du Cameroun et est réélu en 2014. Un mandat de cinq ans qui a été brutalement interrompu.
Sous sa férule, le Gicam accroît sa visibilité à l’international, en allant, entre autres, à la conquête de la diaspora camerounaise.
Cet amateur d’art japonais quitte la scène à 59 ans, sans avoir pu réaliser sa plus grande ambition : doter le Gicam d’un nouveau siège, plus conforme à sa stature.
avec jeuneafrique