Le gouvernement sud-africain prévoit de lancer prochainement sa banque postale qui sera issue d’une scission de son service de poste, pour la rendre plus autonome. Mais surtout, l’établissement se positionne sur un marché bancaire sud-africain très largement dominé par quatre grands groupes.
Ce quatuor qu’on appelle encore les “Big Four”, sont Standard Bank Group, First Rand, Barclays Africa et Nedbank. A elles seules elles contrôlent 90% du secteur, et sont pour la plupart d’entre elles, des acteurs majeurs sur le continent africain. Mais la banque postale sud-africaine dispose de ses propres arguments.
« Ce ne sera pas une banque normale comme les quatre grands. Il s’agira d’une banque de développement pour faire face à la partie du marché qui n’est pas servie en ce moment », a déclaré le ministre sud-africain des télécommunications, Siyabonga Cwele, lors d’une entrevue accordée à Reuters en marge du Forum Economique Mondial pour l’Afrique qui se déroule en Afrique du sud.
Le projet peut aussi compter sur les 1500 agences que compte le réseau postal dans tout le pays. L’établissement dispose enfin de réserves en cash de près de 102 millions $, qui devrait lui permettre de se conformer aux exigences de fonds propres, en vue de l’obtention de sa licence de banque qui devrait lui être accordée en juillet 2017.
La future banque postale sud-africaine devrait se lancer dans la conquête de clients qui ne peuvent accéder aux services bancaires tels que proposés par des banques classiques. Si cela peut être assez rentable, l’effondrement d’Africa Bank Ltd en 2014, est là pour rappeler que les prêts non sécurisés peuvent devenir un facteur de risque pour le système financier.
Avec agenceecofin