Premier signe d’avancement du projet d’exploitation du champ gazier Grand Tortue Ahmeyim, depuis le début de l’année 2019. Dans un communiqué, le Major pétrolier British Petroleum (BP), détenteur à 65% du projet, a annoncé ce lundi, la commande d’équipements pour la fourniture et la pose de conduites ombilicaux pour les futures installations. Il s’agit de structures sous-marines commandées auprès des sociétés Mc Dermott International et Baker Hughes et devant servir dans la fabrication des infrastructures pour l’exploitation du gisement de gaz naturel de Grand Tortue Ahmeyim. Les réserves de classe mondiale en termes de ressources, constituent la plus grande découverte de ces dernières des côtes ouest-africaines et se situent à la frontière entre la Mauritanie et le Sénégal. Elles sont estimées à 450 milliards de m3.
La commande en question concerne des équipements pour la fourniture et la pose de conduites, des structures sous-marines ainsi que des équipements pour un système de production offshore. Concrètement, le volet ingénierie, approvisionnement et gestion de la construction de la structure sous-marines a été attribué à McDermott. De son côté, le groupe Baker Hughes a en charge, la fourniture de cinq branches sous-marines de gros calibre, un collecteur à double alésage et six logements, un collecteur de terminaison de conduite, des unités de distribution sous-marines, trois vannes d’isolation sous-marines, selon le communiqué du groupe. C’est le début d’un processus de mise en place des infrastructures gazières qui devrait s’achever fin 2021, alors que la production devrait débuter 2022.
Partage à parts égales des recettes gazières entre le Sénégal et la Mauritanie
Les recettes issues de l’exploitation seront réparties équitablement entre le Sénégal et la Mauritanie. Les chefs d’Etat des deux pays ont signé un contrat stipulant que les ressource seront partagées à parts égales (50% pour le Sénégal et 50% pour la Mauritanie), selon le ministre mauritanien de l’énergie et des mines, Mohamed Abdel Vetah, qui s’est exprimé dans les colonnes de la Tribune Afrique en juillet 2018.
“Tous les coûts de recherche, d’exploitation et de production sont aussi partagés entre les deux pays pendant une période de 5 ans. Cela donne le temps au projet de se mettre en place”, a détaillé Mohammed Abdel Vetah.
Il a néanmoins précisé que si au bout de cinq an d’exploitation, l’un des Etats trouve que le gisement est plus important d’un côté que de l’autre, il est libre de demander un réajustement du mécanisme de partage.
avec : afrique.latribune