Le Ghana et le Togo sont des cibles probables d’éventuelles attaques islamistes semblables à celles survenues récemment en Côte-d’Ivoire selon un rapport des renseignements du Ghana.
La menace terroriste islamiste plane sur toute l’Afrique de l’Ouest. Dans un rapport interne daté du 9 avril et diffusé par les médias ghanéens, le Secrétariat du Conseil national de sécurité (National Security Council Secretariat – NSCS) indique que le « le Ghana et le Togo sont les prochaines cibles après les attaques au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire ».
Les deux pays avaient déjà relevé leurs niveaux d’alertes après l’attaque de Grand Bassam le 13 mars dernier. Mais l’interrogatoire d’un terroriste malien identifié comme étant le cerveau des attaques à Grand-Bassam aurait révélé que le Togo et le Ghana sont en ligne de mire des groupes terroristes et notamment d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Vigilance
« L’information donnée par les renseignements ghanéens vient confirmer ce que tous savaient déjà », estime une source proche des forces de défense togolaises. Aucune autorité des pays concernés n’a cependant souhaité réagir de manière officielle à la fuite du rapport de la NSCS. Seul le président du Ghana John Dramani Mahama a réagi le 15 avril, indiquant que « tous les pays d’Afrique de l’Ouest courent le risque » d’être attaqués.
Le rapport de la NSCS recommande désormais une surveillance renforcée des mouvements de populations aux frontières et plus particulièrement aux « points d’entrée non approuvés » et à la frontière nord avec le Burkina Faso. Les contrôles seront également renforcés pour les personnes en provenance de pays à « haut risque » comme la Libye, le Niger et le Mali soient renforcés.
avec jeuneafrique