Afin de payer les producteurs de cacao durant la prochaine saison, le gouvernement ghanéen devrait probablement recourir au Fonds de stabilisation, rapporte Bloomberg.
Accumulé durant les années de hausse des cours mondiaux de la matière première par l’exécutif, le Fonds est destiné à atténuer l’impact de la volatilité des prix sur les producteurs.
D’après Bloomberg, cette stratégie est d’autant plus nécessaire afin de permettre au Conseil ghanéen du cacao (Cocobod) d’assumer financièrement ses choix pour la filière.
En effet, le Cocobod qui n’a pas revu à la baisse son prix au producteur durant la récolte intermédiaire, envisage de reconduire ce même tarif durant la prochaine saison 2017/2018, en dépit de sa lourde dette (2,2 milliards $) et du fait que ses recettes d’exportation ont souffert de la dégringolade des prix.
Cette approche tranche avec celle de la Côte d’Ivoire qui, affectée par la chute des cours, avait dû revoir son prix durant la saison intermédiaire à 700 fcfa pour le kilogramme de fèves, soit une baisse de 36% par rapport au tarif en vigueur, lors de la saison principale.
« Nous espérons que la vigueur de la demande en Asie et au Moyen-Orient tirera les prix mondiaux vers le haut.», a expliqué Yaw Adu-Ampomah, directeur général adjoint du Cocobod.
S’il maintient son prix au producteur, le Cocobod, n’offrira pas cependant de bonus aux producteurs durant cette saison. « Etant donné, le niveau actuel des cours, nous pensons que nous payons un surplus de 400 $ à nos producteurs.», avait confié la semaine dernière, Joseph Aidoo, directeur général du Cocobod.
Pour rappel, selon les dernières prévisions de l’Organisation internationale du cacao (Icco), le Ghana devrait produire en 2016/2017, 950 000 tonnes.
Avec agenceecofin