Le nouveau directeur général de l’Autorité nationale des communications du Ghana (NCA), Joe Anokye, a officiellement été accueilli dans ses fonctions le 27 janvier 2017 par le personnel de l’organe de régulation. Les opérateurs télécoms qui ont salué ce souffle nouveau n’ont toutefois pas manqué d’exprimer plus tard leurs attentes envers la NCA, pour le développement du secteur national des télécoms.
Dans un entretien accordé à Ghana Business News, les opérateurs télécoms espèrent du nouveau Dg de la NCA une réforme de la réglementation entourant les licences télécoms. Ils souhaitent la mise sur le marché de licences télécoms neutres à un prix abordable. Ils dénoncent la cherté du spectre de la fréquence de 800Mhz pour le service 4G, mis en vente en 2015 au prix de 67,5 millions de dollars, dont MTN a été le seul à pouvoir payer le montant.
MTN, Vodafone, Tigo et Airtel souhaitent aussi que le régulateur télécoms étudie la possibilité d’un partage d’infrastructures entre les opérateurs télécoms qui y voient un moyen pour l’Etat, d’atteindre ses objectifs en matière de revenus pour le secteur. Le partage d’infrastructures favorisera d’une part une plus large couverture du territoire national en services télécoms, augmentera les revenus des sociétés télécoms et par incidence les revenus fiscaux de l’Etat. D’autre part, cette solution réduira les dépenses des sociétés qui pourront investir dans des services plus innovants.
Pour ce qui est de la qualité des services, l’attente des opérateurs télécoms est que les sanctions financières à leur encontre ne servent plus à renflouer les caisses du régulateur mais soient investies par lui pour dans l’amélioration des infrastructures pour le plus grand avantage des consommateurs.
Enfin, pour une saine concurrence sur le marché, les petits opérateurs espèrent que la NCA sera plus regardante sur les questions d’ « opérateur dominant » qui « confisque le marché et déstabilise sa croissance » . Ils appellent également de tous leurs vœux une plus grande implication du régulateur dans la protection de leurs infrastructures télécoms parfois détruites lors des travaux de génie civil par des services de l’Etat.
Avec Agenceecofin