Le président ghanéen Nana Akufo-Addo est annoncé aux Etats-Unis et ensuite en Allemagne après son voyage au Togo. Le numéro 1 ghanéen est attendu par les gouverneurs américains devant qui il prononcera un discours avant de se diriger vers l’Allemagne où il doit participer au Forum d’affaires germano-ghanéen de la Fondation Konrad Adenauer.
Nana Akufo-Addo qui était à Lomé, capitale togolaise, le 23 février 2018 pour poursuivre ses travaux de médiations entre les partis politiques de l’opposition et la majorité présidentielle, a dû écourter son séjour et reporter sine die les consultations. Le président ghanéen est actuellement aux Etats-Unis à Washington et se rendra ensuite en Allemagne à Dortmund.
En Amérique, le président Akufo-Addo a participé à la réunion d’hiver de l’Association nationale des gouverneurs (NGA) à Washington, une première dans l’histoire pour un président africain. Dans le cadre de cette réunion qui se clos aujourd’hui 26 février, il a prononcé une allocution devenant ainsi le premier dirigeant africain à s’adresser aux 50 gouverneurs américains rassemblés.
Toujours aux Etats-Unis, Nana Akufo-Addo participera au programme du Forum des leaders mondiaux, organisé par le Comité des affaires publiques américano-israélien (AIPAC).
Après cette étape américaine de sa tournée, le numéro 1 ghanéen se rendra en Allemagne, à Dortmund, où il est attendu pour prononcer le discours d’ouverture du 5ème Forum économique germano-africain, sous les auspices du ministre-président de la Rhénanie du Nord-Westphalie, Armin Laschet. Après cette activité, le président ghanéen prononcera une autre allocution, cette fois-ci, le discours d’ouverture du Forum d’affaires germano-ghanéen de la Fondation Konrad Adenauer.
Avant de quitter le territoire germanique, Nana Akufo-Addo échangera avec la Chancelière allemande, Angela Merkel. Les deux dirigeants politiques envisageront le renforcement des liens de coopération qui existent entre leur deux pays depuis des années.
Des discours très attendus
Lors de ce périple, le monde entier sera attentif aux propos du président Akufo-Addo. Le responsable ne pourra pas échapper face à ses multiples interlocuteurs, d’intervenir par rapport à sa position sur le Fonds monétaire international (FMI) dont il envisage de se passer. « Nous sommes déterminés à mettre en place des mesures irréversibles, pour maintenir une stabilité macro-économique … Ainsi, il n’y aura plus aucune raison de s’appuyer sur cette institution internationale [FMI, NDLR] », déclarait Nana Akufo-Addo lors de son deuxième discours à la nation au Parlement à Accra début février.
Contrairement à son prédécesseur John Mahama qui a dû se tourner vers l’institution, alors que le pays était dans un gouffre financier, provoqué par la crise des prix sur le marché mondial mais aussi par la montée de la corruption, le nouveau président veut rompre avec ces orientations. « Pour la première fois depuis un long moment, notre économie est solide et tous les indices cruciaux sont au vert », s’était-il félicité.
En effet, la croissance économique du Ghana devrait être cette année la plus forte en Afrique avec 8,5 % alors que le déficit budgétaire a chuté de 9,3 % à 5,6 % du PIB. Le mois dernier, Bloomberg a décrit la Bourse du Ghana comme la Bourse la plus performante au monde illustrant même comment l’indice composite de la Bourse du Ghana a gagné 19 % depuis le début de l’année, en dollars, prenant la tête devant les marchés boursiers nigérian, chinois et brésilien. Ce sont peut-être là, des performances qui permettent au président Nana Akufo-Addo de croire que le Ghana n’a pas besoin de l’appui du FMI. A propos de l’aide occidentale, il se dit sûr de ses convictions. « Cela ne marchera pas, cela n’a jamais marché. Notre responsabilité est de trouver un moyen de développer nos pays nous-mêmes », a déclaré le président ghanéen avant d’appeler l’Afrique à prendre ses responsabilités.
Avec latribuneafrique