Le Président Ghanéen Nana Akufo-Ado a clairement signifié à ses ministres, récemment nommés, de ne plus acheter de nouveaux véhicules. Une interdiction formelle dans le but de réduire les dépenses de l’Etat mais pas seulement. Détails.
C’est peut-être pour rassurer les Ghanéens sur le train de vie dispendieux que pourrait mener son gouvernement de 110 membres, récemment constitué que le Président Ghanéen, Nana Akufo-Addo, a décidé de soumettre à ses ministres ce régime spécial. Une sobriété qui va leur enlever le luxe de s’offrir de nouvelles bagnoles.
« Quel que soit l’état de délabrement de notre flotte de véhicules, nous devrons faire avec », a lancé le président à ses fonctionnaires tout en leur invitant de se serrer la ceinture et d’éviter les dépenses excessives. « Ce sont des temps difficiles pour la population ghanéenne et nous devons montrer que nous respectons cela et que nous agissons en conséquence », a souligné le chef de l’Etat.
Pour une gouvernance sobre ?
Le nouveau président Ghanéen, élu le 7 décembre 2016, avait suscité une vive polémique dans son pays après avoir composé un gouvernement pléthorique de plusieurs ministres. Un gouvernement dans lequel, la communication et l’information sont coordonnées par deux ministères différents. De quoi inquiéter les ghanéens qui craignent une augmentation abusive et inutile des dépenses de l’Etat. Pour tempérer les critiques, Nana Akufo-Addo avait estimé que les défis qui attendent son gouvernement sont plus nombreux que les membres de ce dernier.
« Il est préférable d’avoir des hommes et des femmes capables de servir les intérêts de la nation et de travailler à la croissance de l’économie. Si je réussis, vous découvrirez bientôt que le brouhaha actuel n’est rien comparé au succès », estime-t-il.
Cependant, cette interdiction a peut-être un autre objectif outre que renflouer les caisses de l’Etat.
Une scabreuse affaire de 200 véhicules volés avait suscité une vive polémique juste après le départ de John Dramani Mahama, ancien président de la république du Ghana, il y encore quelques mois. Selon la presse locale du pays qui cite le sous-comité des actifs des dirigeants du gouvernement de transition, « plus de 200 véhicules utilisés par des responsables de l’administration du Congrès démocratique national (NDC), parti du prédécesseur de l’actuel chef de l’Etat, ont disparu peu après que ce parti a perdu les élections face au Nouveau parti patriotique (NPP) lors des élections générales de 2016 ». Ces allégations ont été réfutées par les ex responsables gouvernementaux qui « affirment avoir acheté certains de leurs véhicules dans le respect des politiques gouvernementales existantes ». Ce qui n’a pas empêché des saisis de biens et matériels chez certains membres de l’équipe gouvernementale sortante. Apparemment, Nana Akafu ne veux pas voir ses fonctionnaires subir une telle humiliation.
Avec latribune