L’Institut de recherche forestière du Ghana (Forig) a lancé en début de semaine un plan stratégique pour promouvoir la gestion efficace des forêts et la conservation de sa biodiversité nationale. Il s’agit notamment de développer des technologies pour les plantations forestières et surtout de développer et de diffuser des informations critiques pour une gestion durable des ressources forestières, a souligné son directeur, Daniel Aniagyei Ofori.
Son directeur qui a l’ambition de faire de son Institut un des centres majeurs de recherche pour la protection des forêts et de ses ressources, rapporte Reuters. Trois secteurs prioritaires sont identifiés: la gestion durable des ressources, l’adaptation au changement climatique et les actions pour réduire ce changement, ainsi que l’amélioration des conditions de vie dans et autour de la forêt.
Pour cela , le Forig doit mobiliser des ressources, développer sa recherche, renforcer la formation de son personnel et accroître sa visibilité.
Rappelons qu’en novembre, le ministre ghanéen des Terres et des Ressources naturelles, Nii Osah Mills, avait lancé une stratégie forestière en 3 points aussi : le Ghana Forestry Development Master Plan, le Ghana National REDD et la Ghana Forest Plantation Strategy.
Le virage du Master Plan
Le premier est un Plan d’action sur 20 ans, tendant à mettre en œuvre la Politique forestière et sur la vie sauvage élaborée en 2012, souligne l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT). Il constitue un véritable virage pour le pays qui passe d’une stratégie tendant à développer les recettes émanant de l’exploitation du bois à une stratégie fondée sur la conservation, la bio-diversité, l’accroissement des revenus liés à l’éco-tourisme et le paiement des acteurs œuvrant pour préserver les éco-systèmes.
La stratégie nationale REDD entend, quant à elle, aider le pays à se préparer à réduire ses émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts, ainsi qu’à se préparer pour la mise en œuvre du mécanisme REDD. Rappelons que REDD+(prendre des mesures de conservation des stocks forestiers) -et avant lui, REDD (réduire la déforestation)- est un mécanisme international encadré par les négociations internationales sur le changement climatique afin d’encourager les pays du Sud en développement qui protègent et restaurent leurs stocks de carbone forestier. Le principe de base de REDD+ est qu’une compensation financière, versée par les pays développés, soit donnée aux pays en développement qui parviennent à réduire leurs sources d’émissions au niveau national. Le Ghana entend pleinement bénéficier de ceci.
Enfin, le Ghana Forest Plantation Strategy détaille comment le gouvernement et le secteur privé peuvent reboiser des terres forestières dégradées en développant des plantations commerciales avec des espèces locales mais également exotiques, au rythme de 20 000 arbres plantés par an.
A ceci s’ajoute la volonté politique de gérer et réhabiliter environ 235 000 ha de plantations existantes, mais aussi d’enrichir 100 000 ha de réserves forestières actuellement faiblement densifiées. Là aussi, il s’agirait de les enrichir avec des espèces locales.