Au Ghana, la contre-performance de la filière cacao en 2018/2019 contraint certaines entreprises transformatrices à se diriger vers les importations. C’est ce qu’ont confié à Reuters, des sources proches du dossier.
Alors que le pays anticipait 900 000 tonnes de cacao au début de ladite saison, il devrait désormais se contenter d’un volume compris entre 800 000 et 850 000 tonnes en raison d’une météorologie défavorable et de la maladie virale du cacaoyer (Swollen Shoot).
Selon les sources de Reuters, la Cocoa Marketing Company (CMC), qui détient le monopole de l’exportation de la totalité des fèves de cacao, a accordé des autorisations d’achat aux broyeurs afin qu’ils puissent s’approvisionner chez les pays voisins.
Dans cette logique, le chocolatier suisse Barry Callebaut espère notamment importer entre 20 000 et 25 000 tonnes cette saison depuis la Côte d’Ivoire.
Globalement, la baisse de la production a conduit à une hausse du prix des fèves ghanéennes sur le marché européen depuis le début de la saison, la tonne coûtant 52 livres plus chère que l’équivalent ivoirien.
En outre, d’après certains négociants, la rareté des fèves pourrait retarder des livraisons de certains contrats de mars-juin et conduire à leur report pour la saison prochaine dans la mesure où la petite récolte ne sera pas assez importante pour satisfaire les besoins.
avec : agenceecofin