L’exécutif ghanéen a annoncé le mercredi dernier, qu’il envisage d’expérimenter la pollinisation manuelle afin de renouer avec un niveau de production d’1 million de tonnes d’ici 2020, indépendamment du cours actuel de la matière première, révèle Reuters.
Dans le cadre de la réalisation de cet objectif qui avait été annoncé au début du mandat du nouveau président ghanéen Nana Akufo-Addo, plusieurs mesures seront mises en œuvre dès cette année. Ainsi, selon William Agyapong Quaittoo, le ministre adjoint de l’Agriculture, 5 000 personnes seront employées pour piloter la pollinisation artificielle dans 30 districts à travers le pays.
A ce volet, s’ajoute la mise à disposition des producteurs, de pompes solaires pour l’irrigation des plantations pendant la saison sèche. « La sécheresse dans la ceinture cacaoyère n’excède pas 3 mois. Nous pensons qu’une irrigation conséquente pourrait apporter de grands changements », estime le dirigeant.
Au-delà de la hausse de la production, M. Quaittoo a indiqué que le gouvernement envisage de transformer localement la moitié de sa production. Pour ce faire, l’Etat ghanéen misera entres autres sur la promotion de la consommation locale pour stimuler le segment de la transformation sur lequel est présent le négociant Cargill. La firme, qui exploite une usine de transformation de 65 000 tonnes de cacao sur le sol ghanéen, devrait faire partie des quelque 45 entreprises agrées par le Conseil ghanéen du cacao (Cocobod) pour l’achat de la fève auprès des producteurs.
Pour rappel, le Ghana avait déjà atteint la barre du million de tonnes au cours de la campagne 2010/2011. Le pays, deuxième producteur mondial de cacao derrière la Côte d’Ivoire, ne transforme actuellement que 33% de sa production.
Avec Agenceecofin