Jeudi, lors de la cérémonie de mise en production de la concession Tweneboa-Enyenra-Ntomme (TEN), John Dramani Mahama (photo), le chef de l’Etat ghanéen, a déclaré que le développement du nouveau champ pétrolier est affecté par un différend relatif aux frontières maritimes, avec la Côte d’Ivoire. Le Ghana reste néanmoins engagé dans une résolution pacifique de ce désaccord.
« Le conflit frontalier qui oppose le Ghana à la Côte d’Ivoire a eu de sérieux impacts sur les activités de développement du champ TEN car les mesures provisoires du tribunal international du droit de la mer interdisent le forage de nouveaux puits dans le domaine contesté », dixit le président de la république ghanéenne. Plus tard, lors de son intervention, il a ajouté : « nous restons engagés dans une résolution pacifique de ce conflit et nous attendons avec impatience la résolution finale de cette affaire ».
Pour rappel, depuis 2009, les deux pays voisins s’affrontaient sur le tracé de leur frontière maritime commune. Plus tard, grâce aux pourparlers dirigés par Kofi Annan, l’ancien secrétaire général de l’ONU, les deux parties ont convenu de se tourner vers le Tribunal international du droit de la mer (Tidm) basé à Hambourg, en Allemagne. La juridiction a demandé de surseoir à toute activité d’exploration dans la zone maritime disputée qui constitue un prolongement de la licence TEN. « Les deux parties doivent poursuivre la coopération et s’abstenir de toute action unilatérale qui pourrait conduire à une aggravation du conflit », avait ordonné l’instance internationale. Elle devrait trancher l’année prochaine.
Selon une publication du journal Le Monde, l’enjeu est considérable pour les deux pays qui cherchent à accroître leur production d’or noir. La zone regorgerait de deux milliards de barils de pétrole et du gaz en abondance.
Avec Agence Ecofin