La volonté du Ghana Cocoa Board de renforcer son outil industriel de transformation le pousse à solliciter le soutien financier chinois. Après une enveloppe de 35 millions de dollars accordée par l’Etat chinois, le régulateur vient de solliciter un prêt de 1,5 milliard de dollars de l’Eximbank chinoise.
Le Ghana Cocoa Board (Cocobod) vient de demander à l’Eximbank chinoise de lui concéder un investissement de 1,5 milliard de dollars qui servira notamment à l’amélioration des fermes et à l’installation des systèmes d’irrigations, selon une récente sortie du directeur général de l’organisme de réglementation, Joseph Aidoo.
Un nouveau prêt pour l’infrastructure agricole
Ce pays d’Afrique de l’Ouest, doit par ailleurs recevoir une enveloppe de 35 millions de dollars de la Chine, comme aide au financement pour la construction d’une usine de traitement de cacao d’une capacité de 40.000 tonnes. Un soutien qui a été officialisé par la management du Cocobod, en marge d’une réunion avec une équipe technique chinoise.
« Nous sommes en discussion depuis l’année dernière pour obtenir 1,5 milliard de dollars pour financer nos projets, principalement pour replanter des arbres malades et âgés, construire des entrepôts et des routes de cacao pour améliorer les revenus des agriculteurs et irriguer face aux changements climatiques », précise Aidoo.
La diversification comme objectif
Le régulateur a pour rappel déclaré en 2017 avoir mis en attente 500 millions de dollars de l’Eximbank chinoise, alors qu’il était en attente d’un prêt de la Banque africaine de développement. La construction de l’unité de transformation en discussion, nécessitera au moins 60 millions de dollars. La future usine sera construite dans la région de Sefwi-Wiawso à l’Ouest du pays et s’inscrit dans un plan visant à doubler la production de cacao transformée localement.
Le Ghana, deuxième producteur mondial de cacao après la Côte d’Ivoire, produit 800.000 tonnes de fèves par an et compte atteindre la barre du million de tonnes d’ici 2020. En attendant, les installations actuelles de transformation, ne peuvent traiter que 250.000 tonnes. La chute des cours du cacao en 2017, suite à une surproduction et son poids financier sur Cocobod qui n’a pas baissé le prix d’achat de fèves versé aux agriculteurs, aggravant au passage son endettement semble avoir fini de convaincre les autorités de la nécessité de renforcer la transformation locale.
Avec latribune