Quelques jours après avoir présenté ses dix piliers pour la transformation industrielle de son pays, le président ghanéen Nana Akufo-Addo vient de lancer les travaux de construction d’une nouvelle cimenterie. Avec cette usine située dans la ville portuaire de Tema, 30 kilomètres à l’est de la capitale, Accra compte sur le transfert de technologie de broyage de la part de Lafarge-Holcim, exécutrice de l’usine.
La politique de transformation industrielle du président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo semble avoir déjà commencé. Le chef de l’Etat ghanéen vient de poser la première pierre d’une nouvelle cimenterie dans la ville portuaire de Tema, à 30 kilomètre à l’Est de la capitale Accra. Pour le numéro 1 ghanéen, il est important de répondre au besoin de plus en plus croissant de la consommation du ciment au moment où le Ghana est entrain de promouvoir l’urbanisation croissance, de s’attaquer au gros déficit de logement et à l’augmentation attendue des projets de développement de l’infrastructure du gouvernement et du secteur privé.
Il a formulé le vœu que la nouvelle usine répondre aux besoins d’une technologie avancée de broyage du ciment dans son pays. « Je suis impatient de construire ce que nous espérons être une usine ultramoderne de broyage du ciment pour diversifier le secteur, promouvoir une concurrence saine et améliorer les normes de produits », a déclaré Nana Akufo-Addo qui a aussi profité pour faire un clin d’œil à la société exécutrice de l’usine, Lafarge-Holcim.
« Avec votre affiliation à Lafarge-Holcim, le leader mondial de la fabrication du ciment opérant dans 90 pays, dont 30 en Afrique, nous espérons voir les flux de connaissances, les meilleures pratiques mondiales et les compétences techniques dans le secteur du ciment et les secteurs connexes », a dit le chef de l’Etat, très pressé de voir l’usine entrer en service.
Justement, la nouvelle cimenterie est gérée par CBI Ghana. Il s’agit d’une filiale de Lafarge-Holcim, le géant mondial de la fabrication du ciment dont le siège est en Suisse. L’usine se trouve dans l’enclave des zones de libre-échange et produira du ciment sous la marque ”Supacem”.
Une idée précise pour l’industrialisation
Cette nouvelle usine dont les travaux de construction viennent d’être lancés, marque sans doute le début d’une longue opération du gouvernement ghanéen. Alors que le pays est en train de traverser une crise provoquée par la chute des prix du cacao, les dirigeants du pays comptent sur une industrialisation avancée pour résoudre les problèmes de création d’emploi et de croissance économique. En plein essor du secteur des manufactures, l’industrialisation est une source de production de valeur ajoutée pour le pays.
Ce lundi, alors qu’il présentait ses piliers pour la transformation industrielle du Ghana, le président Akufo-Addo n’a pas manqué de préciser son intention de révolutionner le secteur. Il compte faciliter l’accès à des financements à faibles taux d’intérêts, créer un parc industriel et une zone économique spéciale dans les dix régions économiques du Ghana et surtout introduire des initiatives stratégiques d’ancrage industriel qui permettront de relancer la croissance économique.
Avec latribuneafrique