Quatre années après son arrêt, la mine d’or de la région d’Obuasi redémarre ses activités en présence du président Nana Akufo-Addo, qui en avait fait une promesse électorale. En plus de la création de l’emploi et de la redynamisation de l’économie, la mine d’Obuasi, exploitée par AngloGold Ashanti, devrait générer des recettes de 2,16 milliards de dollars sur une période de 22 ans.
Au Ghana, Akufo-Addo tient sa promesse de réaménager la mine d’or d’Obuasi. C’est devant les habitants de la ville minière que le président ghanéen a lancé le projet de réaménagement de la mine d’Obuasi, censé créer des emplois et dynamiser l’économie de la région. L’entreprise AngloGold Ashanty, en charge de l’exploitation de la mine, a bénéficié des incitations fiscales gouvernementales afin d’obtenir les investissements nécessaires au redémarrage de l’activité. Les accords conclus comportent une garantie pour la stabilité du projet face aux éventuelles modifications de la législation en vigueur.
«On s’attend à ce que tous les accords conclus, y compris la mise en œuvre vigoureuse de la politique relative au contenu national, soient scrupuleusement respectés», a déclaré Nana Akufo-Addo, cité par l’agence de presse nationale, Ghana News Agency (GNA).
L’investissement initial dans le projet de réaménagement est de 881 millions de dollars, sur un coût global de 1,6 milliard de dollars sur une période de 22 ans. Au total, l’Etat ghanéen s’attend à percevoir des recettes de 2,16 milliards de dollars au cours de cette période d’exploitation, via des redevances, des taxes sur les sociétés et des retenues à la source.
Une promesse électorale honorée
La production de la première once d’or est attendue d’ici la fin de l’année 2019. Le niveau de la production de la mine sur les dix premières années devrait atteindre une moyenne de 350 000 à 450 000 onces, a estimé Graham Ehm, vice-président exécutif en charge du projet d’Obuasi. Un record pour cette mine presque à l’arrêt. En 2014, la société minière AngloGold Ashanti, en difficulté, avait réduit drastiquement ses activités et ses effectifs, après la cessation de sa production souterraine.
«Avec le recul, l’on se rend compte que la mine d’Obuasi a été confrontée à des défis considérables, mais nous avons triomphé grâce au dialogue, à la coopération et à la détermination à relancer cet important contributeur à l’économie du Ghana», a déclaré Graham Ehm.
La réouverture de la mine d’Obuasi est une promesse électorale faite à la population locale par Akufa-Addo qui a entamé les négociations pour son redémarrage dès son arrivée à la magistrature suprême en 2016. le président ghanéen a par ailleurs écarté toute idée de fermeture de la mine dans les prochaines années, sous sa gouvernance.
Avec la tribune afrique